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ACROBATIES CRAINTES ET TRACASSERIES POUR LA TRAVERSÉE DE LA GAMBIE ( Par Mamadou Goudiaby)

Vendredi 13 Mai 2016

ACROBATIES CRAINTES ET TRACASSERIES POUR LA TRAVERSÉE DE LA GAMBIE ( Par Mamadou Goudiaby)
J’invite le gouvernement du Sénégal à prendre ses responsabilités pour régler définitivement le problème avec la Gambie, pays frère .C’est inadmissible que, depuis la nuit des temps, l’Etat du Sénégal n’arrive pas à mettre en place des voies de contournement. Ces deux pays sont  des frères consanguins car, nous partageons les mêmes peuples, les mêmes cultures, les mêmes langues et les mêmes valeurs. Donc, il est inadmissible qu’à chaque fois des actions bellicistes soient dirigées contre l’Etat du Sénégal. Depuis le temps de l’ex-président Daouda Diawara, la Gambie nous a toujours mené par le bout du nez .Pourquoi les autorités gambiennes refusent-elles la construction d’un pont pour faciliter le passage des personnes et de leurs biens ? Bien que tous les chantages qu’elles nous ont imposés aient été acceptés par l’Etat du Sénégal, l’Etat de la Gambie nous a toujours joué la supercherie par un oui ou un non. La Gambie nous a toujours cherché des noises en nous tapant sur les nerfs
Pourtant le traité instituant la CEDEAO a été signé à Lagos(Nigéria) le 28 mai 1975 par les 16 chefs d’Etat dont 9 francophones ,5 anglophones et 2 lusophones. Son but est de promouvoir la coopération et le développement dans tous les domaines de l’activité économique entre pays membres, renforcer leurs relations, contribuer au progrès et au développement du continent africain, l’élimination des restrictions douanières, l’élimination des obstacles à la libre circulation des personnes et de leurs biens, des services, des capitaux. Il ne faut pas se voiler la face, quant il ya un problème, il faut oser le poser et œuvrer dans le sens de lui trouver un dénouement heureux, c’est seul dans ce sens qu’on peut instaurer la paix, la justice et la légalité des deux peuples frères. Mais quant à s’enfermer dans un mutisme opiniâtre, cela n’entraine que des calomnies, des turbulences exposées aux pires calamités. Un proverbe Ougandais dit : « quand les mouchoirs s’unissent, elles peuvent briser l’os quelle que soit sa résistance. Aussi a-t-on souvent besoin du concours de quelqu’un de plus expérimenté que soit pour venir a bout d’une entreprise difficile. Quand quelqu’un nous prend à rebrousse-poil, nous gardons notre calme, notre indulgence, esprit de conciliation. Si nous sommes prêts à céder sur certaines questions c’est justement pour éviter des querelles entre deux  pays pauvres, mais attention l’adage dit : « au pays des aveugles les borgnes sont toujours les rois ». Donc, ces querelles ne sont généralement d’aucun profit et, en plus, elles risquent d’assombrir nos relations entre les deux peuples et nous priver de paix et de sécurité tant attendues. Le Sénégal, pays de la « Téranga », pays obséquieux par servilité et politesse, a toujours œuvré dans le sens d’une bonne collaboration juste et sincère avec les autres pays de l’ex-Soudan car, c’était un même territoire, un même peuple. L’écrivain sénégalais Léopold Sédar Senghor, chantre de la négritude, tout en critiquant la colonisation, semble lui trouver des aspects positifs lorsqu’il affirme « la colonisation est un mal nécessaire ». Il a bien des effets positifs et des effets négatifs. Parlons des méfaits de la colonisation puisque c’est elle qui nous intéresse le plus. Au lendemain de la conférence de Berlin, l’Afrique s’est trouvée affaiblie du fait de la colonisation. Celle-ci a favorisé l’apparition de micro-Etats. Ce qui ne manque pas d’entrainer des problèmes frontaliers, divisant des peuples unis par l’histoire, les langues, les cultures, les valeurs etc. telle est la situation qui prévaut aujourd’hui avec la Gambie. Que les autorités gambiennes sachent que le Sénégal ne peut pas dépendre de la Gambie. Si elles y croient, elles se nourrissent d’illusions. Elles ont de la merde dans leurs yeux, elles se méconduisent ou elles sont atteintes de mégalomanie. L’adage dit : « Qui veut voyager loin ménage sa monture », c'est-à-dire il faut traiter les autres pays, les autres peuples avec prudence, avec modération. Le développement de la Gambie dépend inéluctablement du Sénégal par voie terrestre, maritime et aérienne. Il suffit de fermer toutes ces voies pour asphyxier économiquement la Gambie. Les gens qui parlent d’une réconciliation pour reprendre les activités ne voient pas les répercutions visibles car ils laissent dans l’ombre la vraie réalité de la problématique. J’aurai, préféré qu’ils nous parlent ou sollicitent les autorités sénégalaises pour la création des voies de contournement, seul gage  d’une paix durable et d’une stabilité définitive. Il faut oser le dire ; quant on voyage par véhicule de transport, on est exposé à toutes craintes et tracasseries. Par exemples les militaires qui effectuent le contrôle des véhicules de transport fixent le canon du fusil sur le véhicule comme si le chauffeur refusait d’obtempérer, d’où les passagers se trouvent dans la panique, puisqu’une arme est toujours dirigée vers une direction n’offrant aucun danger. Au niveau du bac de Fara-fégni, c’est là-bas le comble car les agents qui y travaillent, immobilisent parfois l’un des deux bacs sous prétexte qu’il est en panne dans le but de retarder les passagers et qu’ils achètent leurs produits. Même pour aller uriner, il faut payer etc. Tandis que les véhicules en provenance de la Casamance ayant à leur bord des produits putrescibles tels que des mangues, des oranges etc.…, sont immobilisés pendant plus de cinq jours. Les chauffeurs transporteurs ne me laisseront pas mentir. Tous les véhicules de transport sont soumis au même règlement qu’est de leurs donner une rançon ou des pots de vin, pour faciliter le passage. La liste est longue, on ne peut pas tout énumérer les diverses exactions que nous subissons. Toute personne ou chauffeur qui rouspète est immédiatement sanctionné , torturé, ou menacé d’être amené au camp carcéral de Mansa-konkon .En résumé, pour régler définitivement ces problèmes avec la Gambie, pays frère, pour éviter des rebondissements chaque fois, nous souhaitons et demandons aux autorités, en  l’occurrence le président Macky Sall de nous créer des voies de contournement ainsi nous pousserons un grand ouf de soulagement.
 
MAMADOU GOUDIABY / Mbour

Le Redacteur

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