ARABIE SAOUDITE : 477 travailleurs Sénégalais jetés dans la rue et sans salaire depuis 8 mois

Jeudi 11 Aout 2016


Ils sont autour de 477. Ils sont Sénégalais et sont bloqués en Arabie Saoudite. Depuis 8 mois, ils sont sans salaires. Et ils sont désormais jetés dans la rue par leur employeur, la société «Saudi Oger». La souffrance en Arabie Saoudite s’accentue davantage pour ces Sénégalais en quête d’une vie meilleure qui s’y étaient rendus à la poursuite d’un rêve qui a viré au cauchemar. En effet, c’est au total 477 travailleurs Sénégalais de la société Saudi Oger qui traversent un véritable calvaire.


Cette société de construction appartenant au défunt Roi Fahd, avec comme actionnaire l’ancien Premier ministre libanais, Rafik Ariri, doit 8 mois d’arriérés de salaires à ses employés. «On est employé dans cette société saoudienne du nom de Saudi Oger, qui s’occupe des travaux du royaume. Depuis un an, nous traversons une situation difficile. Ils ne parviennent pas à payer nos salaires. Nous sommes à 8 mois d’arriérés de salaires. Nous sommes au nombre de 477 Sénégalais qui travaillent dans cette compagnie. Parmi nous, il y a 242 personnes qui résident à Djeddah, 184 à Riyad et 51 à Dammam. L’entreprise compte un effectif de 31 000 personnes», explique dans flashinfos.net, Arona Souaré, joint par téléphone depuis l’Arabie Saoudite. Selon le porte-parole de ces Sénégalais, c’est seulement avant les fêtes de la Korité, après plusieurs mois de souffrances, que les responsables de la société sont venus leur dire qu’ils étaient incapables de payer les salaires. «On est parti voir le Consul du Sénégal à Djeddah, monsieur Kane, parce qu’on ne savait pas quoi faire. Car même manger est devenu un casse tête. Et là, les choses ont empiré puisque notre employeur nous a jetés dans la rue», renseigne-t-il.

Et M. Souaré précise : «Dans le contrat de travail sur la base duquel on est embauché, il est prévu que c’est l’employeur qui garantit la restauration. Mais on n’avait plus accès au restaurant, parce que c’était fermé. Il n’y a plus de médical aussi. C’est par la suite que la police est venue pour exiger la réouverture du restaurant. Et quand nous avons mangé une seule journée, le lendemain ils ont de nouveau fermer le restaurant. Depuis lors, c’est la galère que nous vivons». «On est sans assistance, comme si nous n’avons pas un président de la République»

L’indifférence des autorités sénégalaises face à cette question critique a été décriée par ces travailleurs. «L’Inde a 11 000 de ses fils dans cette société. Mais quand ils ont saisi leur consul. Ce dernier a aussitôt touché le président de la République indienne qui a dépêché immédiatement deux ministres pour s’enquérir de la situation de leurs compatriotes et y apporter des solutions», confie-t-il dans flashinfos.net «Mais nous, ajoute Arona Souaré, on dirait qu’on n’a pas un président de la République. Parce qu’on est sans assistance, ni rien. On est laissé à nous-mêmes. Le Président Macky Sall et son ministre des Affaires étrangères n’ont rien fait pour nous jusqu’ici. Or, nous pensons que si le Consul ne peut pas régler le problème, il a du tout au moins en informer ses supérieurs».

Aussi, pointant «l’incompétence du Consul du Sénégal à Djeddah», ces Sénégalais décrient son attitude. «Le Consul Monsieur Kane nous a donné quelque chose comme 225 000 francs Cfa en tout et pour tout comme soutien. Ce qui est insignifiant. Parce qu’après partage, on s’est retrouvé avec chacun 1 600 francs Cfa. Nous pensons que le Consul ne mérite pas d’exercer ces fonctions. Parce qu’on est sans assistance. Il ne se préoccupe pas des déboires de ses concitoyens, alors qu’il est censé les représenter», clame-t-il.

Flashinfos.net

Le Redacteur