Angela Merkel a entendu le message clair des sociaux-démocrates : plus de grande coalition avec les conservateurs. Mais la chancelière ne veut pas seulement discuter avec les Libéraux et les Verts, mais aussi avec le SPD. Elle a insisté sur la nécessité d’un gouvernement stable pour l’Allemagne.
Sur le succès de l’extrême droite, Angela Merkel a reconnu qu’un million d’électeurs chrétiens-démocrates avaient cette fois voté pour l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui a obtenu dimanche près de 13% des voix et 94 sièges.
Angela Merkel a rejeté les critiques selon lesquelles des erreurs auraient été faites par les conservateurs expliquant ce résultat de l'extrême droite. Elle a rappelé à nouveau que sa décision d’accueillir de nombreux réfugiés en 2015 était la bonne, mais qu’une telle migration aussi importante ne devait pas se reproduire.
Pour autant, Angela Merkel veut regagner ses électeurs qui se sont détournés de la CDU et dont la décision explique pour partie le recul sensible des conservateurs allemands. « En ce qui concerne les électeurs de l’AfD, notre but est de le regagner par une bonne politique, en combattant les problèmes qui ont pu justifier leur vote », a-t-elle déclaré.
Mais en coulisses, un débat agite les chrétiens-démocrates allemands. Ces électeurs séduits par l’AfD doivent-ils être reconquis par une ligne politique plus dure et plus à droite ? Angela Merkel s’y oppose et veut rester fidèle à sa position centriste.