Crash du Tupolev 154: jour de deuil en Russie

Lundi 26 Décembre 2016


Des milliers de soldats, sauveteurs et plongeurs fouillent, ce lundi 26 décembre, la mer Noire pour retrouver les débris et les corps des 92 personnes à bord de l'avion de l'armée qui s'est abimé la veille alors qu'il était en route pour la Syrie. A la mi-journée, le fuselage de l'avion a été retrouvé par 27 mètres de fond.


Plus de vingt-quatre heures après la disparition du Tu-154, la cause du crash n'est toujours pas connue, experts et commentateurs mettant plus en avant l'âge du modèle de l'avion que la possibilité d'un attentat perpétré sur un avion militaire ayant décollé d'un aérodrome militaire. Parmi les 84 passagers et huit membres d'équipage de l'appareil qui s'est écrasé deux minutes et 44 secondes après son décollage de la station balnéaire de Sotchi, se trouvaient 64 membres des Choeurs de l'Armée Rouge qui allaient célébrer le Nouvel An avec les troupes en Syrie. Ce lundi 26 décembre, plusieurs morceaux de l'avion ont été retrouvés par 27 mètres de fond, a annoncé le ministère russe des Situations d'urgence.

Cette catastrophe a suscité une vive émotion en Russie où l'Ensemble Alexandrov - connu lors de ses tournées triomphales dans le monde entier sous le nom de Choeurs de l'Armée Rouge  - est considéré comme l'un des symboles du pays, une fierté nationale. Une gigantesque opération de recherche est toujours en cours pour retrouver les débris et les boîtes noires de l'appareil. Elle a été élargie jusqu'à six kilomètres au large des côtes russes, a déclaré un vice-ministre de la Défense, Pavel Popov.

3 500 personnes en recherche

Au total, plus de 3 500 personnes, dont plus de 150 plongeurs, 39 bateaux, ainsi que cinq hélicoptères et des drones participent aux recherches. Les autorités d'Abkhazie, une république séparatiste géorgienne dont l'indépendance a été reconnue par Moscou, prennent part aux recherches. Le ministre des Transports Maxime Sokolov, qui s'est exprimé à l'issue d'une réunion de la commission spéciale créée dans la foulée de ce drame, a assuré lundi matin que « les pistes privilégiées aujourd'hui n'incluent pas l'acte terroriste ».

 


Le Redacteur