Jérôme Cahuzac devrait pouvoir bénéficier d’un aménagement de peine. Mais pour cela, c’est un nouveau combat judiciaire qui commence devant le juge des libertés et de la détention, selon son avocat, Me Eric Dupond-Moretti, à la sortie de la salle d’audience, pour aménager la peine de Jérôme Cahuzac et lui éviter ainsi la prison.
L’ancien ministre socialiste du Budget, sans cravate, chemise blanche, les traits fatigués, a écouté l’intégralité de la lecture du délibéré, la tête baissée, avant de relever son visage indiquant le soulagement au prononcé de la peine : quatre ans d’emprisonnement dont deux ans avec sursis.
La défense doit maintenant prouver la volonté d’insertion de l’ancien responsable socialiste. La cour d’appel a confirmé la fraude fiscale de blanchiment et la volonté aussi d’échapper à l’impôt du prévenu, via des comptes à l’étranger, en Suisse et à Singapour. Ce qui reste pénalement répréhensible, aggravé par le fait que Jérôme Cahuzac était le « Monsieur propre » du gouvernement français chargé de lutter contre la fraude et qu’il a menti, les yeux dans les yeux, à la représentation nationale.
La cour d’appel confirme également son inéligibilité de cinq ans. Et une lourde peine d’amende : au total 350 000 euros, que devra reverser Jérôme Cahuzac à l’Etat français.