"J’ai hésité à écrire ce texte mais je ne pourrai faire profil bas et me taire face à cette tragédie. Barça ou Barsax » (Barcelone ou la mort), son expression chez nous sénégalais, pour désigner le suicidaire phénomène de l’émigration clandestine, est devenu synonyme de l’échec des gouvernants africains en termes de politique d’occupation rétribuée pour les jeunes du continent.
Des milliers de morts, des millions de familles meurtries, et que sais-je encore, en tant qu’africaine, ces décomptes invraisemblables, ces statistiques alarmantes, me rendent triste et en colère.
Ces jeunes préfèrent la mort dans la mer à la mer de larmes de leurs mères dont ils monopolisent toutes les pensées, et omniprésents dans leurs discussions
En d’autres termes, ces jeunes migrants africains sans boussole, ni phare, et rongés de l’intérieur par la tentation du miroir aux alouettes, sont bien conscients des dangers de braver tous les risques et périls pour rejoindre cet ailleurs qu’ils pensent et rêvent naïvement plus clément, mais ils le préfèrent. Ce manque de solution qui est finalement……une solution pour eux, j’en hurle à la mort.
Ainsi j’interpelle nos gouvernants africains à s’employer davantage pour nos jeunes talentueux, créatifs et surtout volontaristes, « quoiqu’il en coûte ». C’est seulement à ce prix, que cette tragédie qui n’a que trop durée, trouvera son épilogue. M’enfin !
ADIOUZA