Depuis 2015, plus de 1 200 personnes ont été tuées dans de la crise que traverse le pays suite à l’annonce du président Pierre Nkurunziza de briquer un troisième mandat.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a reçu fin octobre l’accord des juges de cette cour de justice pour "ouvrir une enquête sur des crimes […] qui auraient été commis au Burundi ou par des ressortissants burundais à l'extérieur de leur pays depuis le 26 avril 2015 et jusqu'au 26 octobre 2017", a indiqué jeudi 9 novembre le tribunal, dans un communiqué.
En avril 2016, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait lancé un examen préliminaire sur des meurtres, tortures et viols susceptibles de constituer des crimes de guerre au Burundi.
Ce pays de la région des Grands Lacs est plongé dans une grave crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé en 2015 sa candidature à un troisième mandat, qu'il a obtenu après une élection boycottée par l'opposition.
Les violences qui ont accompagné cette crise ont engendré au moins 1 200 morts, la détention illégale de milliers de personnes et la torture de milliers, des centaines de disparitions ainsi que le déplacement de plus de 400 000 personnes entre avril 2015 et mai 2017, d'après les estimations de la CPI.