Avec nos envoyés spéciaux à Banjul,
Des milliers de personnes sont venues accueillir Adama Barrow à son arrivée à Banjul. Sur le tarmac, le président gambien a salué ses proches, sa famille, les gens de la coalition. En quittant l’aéroport, debout sur son 4x4, il a ensuite salué la foule, le poing levé.
Adama Barrow est arrivé à bord d’un petit avion à hélicesde l'Etat sénégalais. Faut-il y voir un geste symbolique de la part de ce chef d’Etat qui défend une Gambie plus libre, plus démocratique, plus juste ? C’est ce discours que tiennent aussi ceux venus l’accueillir. « Nous voulons la démocratie, nous voulons que la Gambie avance. Nous avons souffert pendant 22 ans », disent-ils en substance.
Adama Barrow va passer la nuit dans sa résidence privée, de l'autre côté de la capitale. Mais à l'inverse des abords de l'aéroport où le président n'a parcouru que quelques centaines de mètres en un quart d'heure tant la foule était dense, les alentours de sa grande villa gardée par les soldats de la Cédéao et la police gambienne étaient calmes ce jeudi soir.
Dans la ville, beaucoup ont revêtu le tee-shirt « Gambia has decided » (« la Gambie a décidé »). Ils fêtent la fin de la dictature et espèrent que la liberté d'expression sera possible avec Adama Barrow. Les attentes sont nombreuses. « Le président devra travailler dur, très dur », insiste un jeune commerçant.