A la faveur du référendum voté le 20 mars 2016, les candidats indépendants sont autorisés à se présenter à des élections législatives. Sauf que la question de leur participation, d’un point de vue technique, n’est pas aussi simple qu’elle en a l’air. Il leur faut réunir plusieurs conditions qui s'avèrent impossibles.
Il leur faut d’abord près de 20 000 signatures à rassembler dans 7 régions différentes. Pour les indépendants au niveau de la diaspora, il est difficile voire impossible de rassembler ces signatures dans 7 régions différentes. Mais ce n’est pas tout. Le pouvoir politique, opposition comme majorité présidentielle, gardent un mutisme sur ces écueils, comme s’ils se confortaient dans cette situation loin de garantir la participation des indépendants aux législatives, prévues le 30 juillet prochain. Ce à quoi vient s’ajouter la cherté de la caution qui était de 20 millions de francs Cfa aux dernières élections. Si elle n'est pas revue à la baisse, elle va disqualifier tout bonnement les indépendants et même certains partis politiques légalement constitués.
Le candidat indépendant doit «rassembler 0,2% des inscrits sur les listes nationales et environ 20 000 signatures valides, si on se réfère au dernier fichier électoral (ndlr : ce nombre est à déterminer encore avec le nouveau fichier). A côté, l’autre difficulté dénoncée est que tout candidat, même dans une circonscription étrangère, doit avoir au moins 1000 signatures dans 7 différentes régions du pays, ce qui est techniquement et physique lent impossible pour beaucoup de candidats indépendants, notamment ceux qui veulent avoir des listes à l’extérieur de nos frontières pour faire partie des députés», souligne le quotidien L’As.
Pour dire que les candidats indépendants, autorités à participer aux législatives selon la loi, sont quasiment exclus d’office en l’état actuel des choses.