Il faut Étourdir le PEUPLE, l'amener à totalement fermer les yeux sur les points positifs, pour ne considérer que les manquements du Gouvernant, jusqu'à provoquer la rupture unilatérale du contrat quinquennal accordé à celui-ci, tel est le Raccourci favori des "activistes", imam y compris.
Leur aversion pour la Démocratie est manifeste et, surtout, il ne faut guère attendre de ces partisans du désordre un Projet Politique alternatif, garant d'un Etat fort avec des institutions fortes, à même d'instaurer la stabilité et se projeter vers l'Émergence.
Du Courage, des Ressources et un Haut Sens du Sacrifice, il en faut vraiment sous nos tropiques, pour oser se consacrer, avec les convaincus, à la construction d'une Vision ambitieuse à soumettre au Choix Démocratique du Peuple. La Zone de Confort est, à y voir de près, le domaine de ceux là qui ont ouvert une ligne de front contre la Stabilité de Nos Institutions et le Respect des règles du jeu démocratique. Leur piètre génie est juste cette insidieuse aptitude à froisser l'image positive de nos hommes d'Etat, celle que reflète leur parcours jusque là unanimement apprécié. Les "activistes" excellent, malheureusement, dans l'Art de les dépeindre en vulgaires parvenus, sortis du néant pour plastronner au sommet de la République.
IBK, pour ne pas le nommer, est l'un des meilleurs produits du peuple malien ces dernières décennies. Il a du Mérite et un Excellent Parcours Politique, inspiré qu'il a été par l'un des meilleurs Présidents africains, Alpha Oumar Konaré, dont il fut, après la chute du dictateur Moussa Traoré en 1991, le directeur adjoint de campagne pour l'élection présidentielle d'avril et mai 1992. Il fut aussi son conseiller diplomatique et son porte-parole avant d'être nommé ambassadeur du Mali auprès de la Côte d'Ivoire, du Gabon, du Burkina Faso et du Niger. Un an après(1993) il est Chef de la Diplomatie malienne, ministre des affaires étrangères. De 1994 à 2000 il fut premier ministre, puis Président de l'assemblée nationale; IBK fut bien apprécié par les maliens qui l'ont démocratiquement élu Président en 2013 et réélu en 2018 avec, respectivement, 77,6 % et 67,2 % des suffrages. Il ne peut être tenu Seul Responsable des "multiples Tares" de Tout un Peuple qui l'a choisi parmi plus de 19 millions de maliens pour essayer d'améliorer, avec eux, la situation, le temps de son exercice.
Mais les "activistes", pyromanes dans le discours et pacifistes dans la méthode, ont arpenté les boulevards de la Démocratie (marches et soulèvements), aménagés par les Gouvernants eux-mêmes, pour les vouer aux gémonies. Ils ont allumé le feu d'une contestation tous azimuts, avec comme seule finalité d'abréger le mandat d'un Président élu démocratiquement.
Les prétextes génériques et fourre-tout de la Corruption et de la Mal gouvernance ont été savamment associés à la Responsabilité exclusive d'un Président en exercice et servis haineusement et continullement au peuple pour l'inciter au soulèvement...avec comme résultat l'incursion d'une armée attendue vraiment ailleurs que sur la gouvernance politique.
Comment peut-on paisiblement retourner à ses occupations comme si de rien était, après avoir fortement contribué à conduire tout un pays à l'impasse ??? "Je retourne diriger les prières" (l'imam activiste dixit).
C'est le début de l'éternel recommencement: transition militaire, puis élections démocratiques, puis renversement du Président élu et on recommence!!!!.
La CEDEAO a bien raison d'inviter à mettre fin à ce cycle malheureux et inacceptable. "Les activistes" eux réclament déjà le retour progressif à l'ordre constitutionnel, après avoir semé le désordre partout. Les cadres de l'armée sont-ils moins gangrenés par les maux génériques dénoncés????
Il est temps que tout le monde comprenne, qu'en attendant que soit inventé un système autre que la Démocratie, ses règles de fonctionnement s'imposent aux Peuples qui l'ont adoptée et choisi de s'y conformer. Tout "activiste" qui en sape les fondements, rame à contre-courant des intérêts du PEUPLE qu'il prétend défendre, alors qu'en vérité, il sont les véritables ennemis de la DÉMOCRATIE.
Mamadou DIONE