Me Pape Mamaille Diockou plaide pour des réformes durables dans la gestion publique

Mercredi 5 Février 2025


La reddition des comptes est une exigence forte des Sénégalais, affirme Me Pape Mamaille Diockou, avocat au barreau de Paris et président du mouvement Sénégal Nafa.


Toutefois, selon lui, au-delà des poursuites judiciaires, il est impératif de mettre en place des mécanismes de prévention et de transparence pour éviter la répétition des erreurs du passé.

« Il est bien de faire la reddition des comptes, mais c’est encore mieux d’instaurer des systèmes durables garantissant une gestion publique transparente et responsable », soutient-il. Pour Me Diockou, la justice seule ne suffira pas si elle ne s’accompagne pas d’une prévention accrue, d’un contrôle rigoureux et d’une responsabilisation des dirigeants.

Dans cette perspective, il considère que le Pool judiciaire financier, récemment mis en place, constitue un outil important, mais insuffisant à lui seul. « Il faut tout un écosystème de contrôle et de sanction, avec une autonomisation renforcée des organes de contrôle et une digitalisation des procédures », plaide-t-il.

Selon lui, l’enjeu ne se limite pas à sanctionner les fautes du passé, mais surtout à bâtir un État où les détournements de fonds et la mauvaise gestion deviennent structurellement impossibles. Il insiste sur le fait que le gouvernement doit axer son action sur des réformes institutionnelles solides pour garantir une gouvernance intègre et efficace.

Toutefois, Me Diockou reste optimiste quant à la volonté des autorités d’aller jusqu’au bout. « La route est longue, mais l’engagement du Président de la République et de son Premier ministre est clair : la justice sera appliquée sans compromission ni partisanerie, tout en respectant scrupuleusement les droits de la défense », conclut-il.

Avec cette prise de position, le président du mouvement Sénégal Nafa s’inscrit dans une dynamique de propositions concrètes pour renforcer l'État de droit et garantir une gestion transparente des ressources publiques.

Le Redacteur