C’est suite aux effondrements récurrents d’immeubles, au décompte souvent macabres, dont est victime la population, de la perte de compétitivité du fer local face au fer importé, du non-respect des diamètres de l’élasticité et à l’absence de réglementation spécifique du secteur du fer à béton que le ministère du Commerce et l’Agence sénégalaise de normalisation (Asn), ont décidé d’édicter de nouvelles règles. Ainsi, ont-ils fait face aux consommateurs et acteurs de l’industrie, hier, dans le but de faire référence à la réglementation et à la normalisation.
A cette occasion, le ministre Alioune Sarr a expliqué: «Le premier objectif de cette rencontre, c’est la sécurité des consommateurs sénégalais. Et le second objectif, c’est l’accompagnement de la sauvegarde de notre tissu industriel dans le secteur. Car, pour rappel, il y a une dizaine d’entreprises qui sont dans le secteur de béton et de fer. Cette rencontre nous a permis d’échanger sur cette nouvelle réglementation. Je rappelle qu’elle fixe les normes sur les caractéristiques physiques, mais également les tolérances qui sont sur la longueur de fer, sur le diamètre…».
Cependant, d’après le ministre du Commerce et du Secteur informel, «l’importation du fer et la fabrication du fer sont soumises à une déclaration préalable assortie d’un certificat de conformité. Les services de contrôle ont démontré que lors des contrôles inopinés faits auprès de certains importateurs ou vendeurs, le poids d’une tonne qui était annoncé se trouvait entre 400 et 500 kilos pour le même prix».
«Avec la nouvelle réglementation, a-t-il dit, vous payez entre 180 et 200 000 francs Cfa pour avoir 450 kilos. Vous allez payer le même prix pour avoir une tonne, c’est la baisse du prix. Mais aussi le plus important, c’est l’amélioration de la forte qualité. C’est un indicateur de grande importance, non seulement pour tous les chantiers que nous avons pour un Sénégal émergent, mais aussi positionner le Sénégal, comme étant un pays apte à exporter son fer au niveau de la sous-région. Car des pays comme le Bénin et le Ghana sont alimentés. Egalement, notre pays se met en norme pour améliorer ce secteur afin d’améliorer de la compétitivité pour être un pays exportateur».
Alioune Sarr a, en outre, précisé: «Cette nouvelle réglementation a deux objectifs essentiels. Elle travaille sur la caractéristique mécanique de ce qu’on appelle l’élasticité ou la capacité de résistance de ce fer et de l’armature du fer. Cet arrêté est essentiel pour les importateurs et pour les fabricants de fer. Et donc, cette réglementation est entrée en vigueur depuis 29 août. Et, naturellement, tous les services du commerce, de la douane et l’ensemble des laboratoires d’essais sont mobilisés pour une application stricte et rigoureuse de cette réglementation».
Le but ultime, selon le ministre, «c’est améliorer la sécurité des consommateurs sénégalais à travers les chantiers d’immeubles, de ponts et d’autoroutes de notre pays mais également de la société industrielle. Sur ce, j’invite chaque acteur pour faire appliquer et faire respecter cette nouvelle application».
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