Des centaines de personnes regroupées au sein du collectif des Jeunes de SEFA pour la sauvegarde du PRODAC ont troqué ce dimanche leurs tenues de travail contre des brassards rouges pour dénoncer l’amateurisme du coordonnateur dudit projet, Mamina DAFFE.
Scandant des propos hostiles à ce dernier, elles brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Monsieur le Président de la République, sauvez nous le PRODAC » ou encore « Sauver le PRODAC c’est redonner espoir à la Jeunesse ». La gestion jugée calamiteuse ou tatillonne du coordonnateur du PRODAC. Elles ont fait face à la presse pour dire toute leur courroux par rapport à la léthargie dans laquelle est plongé le domaine agricole communautaire de SEFA (Sédhiou).
« Après avoir fait le tour de toutes les familles religieuses du PACKAO pour les informer et recueillir leurs avis sur la situation actuelle du DAC de SEFA (Sédhiou), le constat est général et partout le refrain reste le même : léthargie totale. C’est pourquoi, nous, collectif des Jeunes de SEFA pour la sauvegarde du DAC de SEFA avons organisé un sit-in ce dimanche dans la pleine de SEFA pour porter à l’attention de l’opinion nationale et surtout au Président de la république son excellence Monsieur Macky SALL, la situation catastrophique qui prévaut actuellement dans le DAC/SEFA et lui demandait de sauver le PRODAC » a déclaré Richard Ntap, porte-parole du Collectif des jeunes de SEFA.
Toutefois, ces manifestants ont remercié et félicité le Président Macky SALL pour sa « clairvoyance et sa vision ingénieuse » en mettant en place le PRODAC qui devait à terme créer au moins 300.000 emplois d’ici 2019. Ceci afin de fixer les jeunes, éviter le phénomène de l’immigration et réduire le chômage. Un objectif qui risque d’être plomber par «l’amateurisme» du nouveau coordonnateur national.
« Aussi avons-nous décidé de dénoncer la gestion clientéliste et l’amateurisme de son nouveau coordonnateur Mamina DAFFE qui continue de tourner en rond depuis plus de 9 mois » martèlent-ils
« En effet, force est de constater que contrairement aux années précédentes une somme faramineuse de trente mille franc (30.000F) à l’hectare est demandée à chaque agriculteur comme apport. Ce qui est contraire à l’esprit initial du projet qui consistait à aider les paysans et non à les appauvrir », dénoncent encore les manifestants.
Ils ont tenu également à fustiger la distribution tardive des semences (maïs et arachides) lesquelles sont unanimement jugées mauvaises par tous les producteurs de même que l’indisponibilité de l’engrais. Ce qui les amène à prédire une campagne agricole catastrophique cette année.
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