Situation des finances au Sénégal : Me Moussa Diop outré « Il y a une pagaille au sommet de l’État et les Sénégalais doivent être édifiés »

Lundi 10 Mars 2025

Dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter), le président du mouvement And Gor Yi / Jotna s’est adressé aux dirigeants du pays, en premier lieu à Bassirou Diomaye Faye, soutenu par le Premier ministre Ousmane Sonko. Me Moussa Diop commence son analyse en s’interrogeant sur les principales difficultés du Sénégal, qui, selon lui, découlent d’abord des incohérences dans la gestion des finances publiques. Il souligne particulièrement les problèmes liés à la gestion du foncier.

Le président d’AG/Jotna rappelle que les injustices et les incohérences, notamment dans la distribution des fonds communs, méritent d’être revues. En évoquant le ministère des Finances, les inspecteurs et le foncier, Me Moussa Diop insiste également sur la nécessité de réformer l’administration des douanes, qu’il juge très opaque. Il appelle surtout à une révision des procédures de traitement, qui ne reposent pas toujours sur le mérite.

Une dette publique plus lourde que jamais

Concernant les emprunts, notamment la dette publique, qui selon lui ne cesse de croître dans le pays, des éclaircissements sont nécessaires. « Un rapport a été publié après l’analyse de la situation des finances publiques de l’ancien régime, réalisée par le gouvernement actuel. Ce qui est préoccupant, c’est que malgré cette situation compliquée héritée, l’actuel gouvernement poursuit cette démarche, avec une dette qui atteint déjà plus de 4 000 milliards en 2024. Les Sénégalais doivent être informés de l’utilisation de ces emprunts », plaide Me Diop. Il juge que cette dette colossale risque d’atteindre près de 5 000 milliards en 2025 si cette dynamique n’est pas freinée. « Comment peut-on rester silencieux face à cette situation, alors que le régime précédent enregistrait chaque année environ 1 200 ou 1 300 milliards de francs CFA ? » s’interroge-t-il.

Des disparitions qui inquiètent…

La reddition des comptes sur la gestion des finances publiques doit être élargie, interpellant non seulement ceux qui étaient en charge des finances publiques sous l’ancien régime, mais aussi la BCEAO. En effet, la lumière doit être faite sur le rapport de la Cour des comptes. Me Moussa Diop constate que ce document n’a pas requis la signature de tous les présidents de chambre, qualifiant la gestion des finances publiques de « pagaille au sommet de l’État ». Il exige des réponses concernant « les disparitions de responsables du milieu des finances, notamment l’ex-ministre Moustapha Bâ, le chef de division informatique du Trésor public et, plus récemment, le directeur général du Budget ».

Le Redacteur