Surfacturation : Les vérités du ministère de l’Environnement

Mardi 7 Février 2017

Mis en cause par l'Autorité de régulation des marchés publics (Armp) dans le rapport sanctionnant l'audit 2015 du ministère d l'Environnement et du Développement durable (Medd), les collaborateurs de Abdoulaye Bibi Baldé sont sortis de leur mutisme pour apporter la lumière. Le Colonel Souleye Ndiaye, directeur des Parcs nationaux, parlant au nom dudit département ministériel, a contesté l’existence de «pratiques scandaleuses» concernant le marché pour les travaux de pérennisation de la piste Niokolo Koba-Wouroli attribué à la Sénégalaise entreprise.
 
Dans un communiqué parvenu à Seneweb, ce mardi 7 février 2017, le Colonel Ndiaye a précisé «que le marché en question a fait l’objet d’un appel d’offres à l’issue duquel 04 entreprises ont soumissionné. Et la Sénégalaise entreprise ayant présenté l’offre la « moins disante » conforme est attributaire du marché».
 
«Nous n’avions pas la prétention de faire une piste de production, mais de rendre la piste opérationnelle. Il était question de reprendre les ouvrages d’art de franchissement des marigots Doufourou, Sayinki, Lébéré, Boko, Nete boulou et du carrefour du Mont Assirik. A ce niveau, comparer le prix du kilomètre par rapport aux prix pratiqués par Pndl, Promer et Pudc et autres pour les pistes rurales n’est pas réaliste. En aucun cas, il n’a été question d’un marché à raison de 3 360 000 FCFA comme souligné par le cabinet Grant Thornton commis par l’Armp, dans le cadre de l’audit des marchés publics».
 
Comment peut-on parler de surfacturation ?
 
Pour le reprofilage de ces pistes, poursuit-il, «il s’agissait de décaper, remblayer et compacter 3 Km sur plusieurs sections au niveau des zones où les véhicules du parc s’embourbaient de juin à novembre». Des éléments de réponses qui lui ont fait dire que les qualificatifs de « devis peu réalistes » sont disproportionnés et non conformes à  la réalité.
 
En tant que technicien, il dit avoir, avec ses collaborateurs, «suivi à la règle les procédures de passation de marchés publics. Le Dao a été préparé par des spécialistes de l’aménagement de la faune et un ingénieur spécialiste des routes et pistes. On a choisi l’Entreprise qui a présenté l’offre la moins disante pour l’exécution de ce marché. Mieux, la procédure a été validée par la Direction centrale des Marchés publics (Dcmp) à travers l’avis de non objection n° 8323/Mefp/Dcmp/36 du 21 novembre 2014».
 
Dès lors, il dit ne pas voir «comment dans cette procédure on peut parler de surfacturation. Contrairement aux allégations de l’auditeur, la commission de réception des travaux a vérifié la conformité des travaux effectués. Ainsi, elle a pu constater un rechargement de 3 km avec reprofilage, l’existence de fosses et d’exécutoire ainsi que la revitalisation des radiers. Ce qui a permis à l’entreprise d’être payée pour avoir mené correctement les travaux par rapport au cahier de charge».
 
Dans son argumentaire, le Colonel d’inviter tous ceux qui doutent de l’effectivité des travaux, à venir visiter le Parc National du Niokolo Koba et surtout le secteur du Niokolo et Mont Assirik pour constater de visu les travaux effectués depuis 2015». Il a aussi déploré l’acte posé par l’Armp. Laquelle structure a commis un cabinet (Grant Thornton) qui a procédé à ce travail.

Le Redacteur