L’alliance arabo-kurde soutenue par Washington a occupé dimanche pratiquement sans combat le champ pétrolier d’al-Omar. Ce gisement se trouve sur la rive orientale de l’Euphrate, à dix kilomètres au nord de la ville d’al-Mayadeen, prise la semaine dernière par l’armée syrienne au groupe Etat islamique.
Les jihadistes avaient évacué al-Omar vendredi 20 octobre pour renforcer leurs positions face aux troupes gouvernementales à l’offensive dans la région.
Les Forces démocratiques syriennes ont devancé de peu l’armée loyaliste, qui se trouvait à trois kilomètres seulement du champ pétrolier.
Les FDS et l’armée syrienne sont engagées dans une course pour le contrôle des infrastructures et des champs de gaz et de pétrole dans le nord et l’est syriens. Les deux parties ont frôlé à plusieurs reprises l’affrontement direct. Mais les Américains et les Russes sont en contact régulier pour éviter un incident entre leurs alliés respectifs, qui risquerait de dégénérer en affrontement généralisé.
Jusqu’à présent, la coordination russo-américaine a bien fonctionné, mais les observateurs craignent qu’après la défaite du groupe Etat islamique, l’ennemi commun, le risque d’affrontements directs entre la coalition arabo-kurde et l’armée syrienne augmente.