Territoires palestiniens: le Hamas veut parler avec le Fatah et donne un gage

Dimanche 17 Septembre 2017


Le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a annoncé ce dimanche 17 septembre 2017 la dissolution du « comité administratif » de cette enclave, institution contestée par le Fatah du président Mahmoud Abbas, et devenue la principale source de discorde entre le Hamas et l'Autorité palestinienne. Un gage de bonne foi, pour ouvrir de nouvelles discussions en vue d'une réconciliation.


Perçu comme une entrave à l'unité arabo-palestinienne, le « comité administratif  » instauré par le Hamas dans la bande de Gaza n'est plus. « En réponse aux efforts égyptiens », le Mouvement de résistance islamique a en effet annoncé sa dissolution, et a donné son accord « pour entamer des discussions sur la réconciliation et pour organiser des élections générales », selon les termes d'un communiqué publié ce dimanche.

Créé en mars, le « comité administratif », formé de sept hauts responsables du mouvement pour gérer les affaires de l'enclave, était perçu par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, comme un gouvernement parallèle entravant la réconciliation inter-palestinienne. Le Hamas a donc tenu promesse, puisqu'il avait annoncé que cet organe serait démembré en vue de nouvelles discussions avec le Fatah pour l'avenir de la Palestine.

Sur le papier, les engagements sont forts, analyse notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil. Le Hamas accepte de dissoudre le comité administratif, qu'il avait mis en place pour compenser ce qu'il qualifiait d'absence d'action gouvernementale dans la bande de Gaza ; en échange, l'Autorité palestinienne s'engage à assumer ses responsabilités dans l'enclave, et donc à gérer la crise humanitaire et économique qui s'y aggrave.

L'annonce du geste du Hamas vers des négociations intervient quelques jours après une visite au Caire  de l'ancien Premier ministre de Gaza et actuel chef du mouvement islamiste, Ismaïl Haniyeh, élu en mai dernier. Ces entretiens en Egypte avaient lieu alors que les relations entre l'Egypte et le Hamas restaient fraîches depuis le renversement, en 2013, du président égyptien Mohammed Morsi, issu des Frères musulmans tout comme le Hamas.


Le Redacteur