Les faits remontent au 13 novembre 2017. Ce jour-là, JAQUES Amay Sagna âgé de trois ans, qui devait faire sa rentrée scolaire, est conduit par sa maman à la Case des Tout Petits du quartier Kadiamor dans la commune de Bignona. Après avoir confié le potache aux responsables de l’établissement, la maman rentra tranquillement à la maison ou l’attendent les travaux ménagers. A la sortie des classes, à 13 heures, c’est le papa de l’enfant qui se présente pour le récupérer. Grande fut sa surprise ! Son fils ne faisait pas partie des enfants qui sortaient de la Case.
Interpellés, la responsable tout comme les autres employés de l’école ont déclaré n’avoir pas vu l’enfant. Et que certainement, celui-ci est sorti de sa classe avant l’heure. Alors que l’école est clôturée et bien sécurisée. Les recherches effectuées aussitôt au niveau du quartier, toute la journée durant et les jours qui s’en ont suivis n’ont pas permis de retrouver le tout nouveau pensionnaire de l’école. Quelques temps après le constat de la disparition de l’enfant, la Brigade de Gendarmerie de Bignona a été saisie et a aussitôt ouvert une enquête.
Les recherches menées par la gendarmerie et la mobilisation presque quotidiennes des populations, les femmes notamment de la commune de Bignona et des villages environnants n’ont produits aucun effet. Le 27 décembre 2017, alors que la commune continuait à célébrer Noel et se préparer pour la fête de fin d’année, le corps sans vie de l’enfant fut découvert dans les rizières du quartier à quelques encablures des habitations, dans un endroit bien fréquenté par les populations, les pêcheurs en l’occurrence et les jeunes qui vont souvent se baigner au petit marigot du quartier. Pourtant, cet endroit a été fouillé de fond en comble par les membres de la famille du disparu et par la gendarmerie qui y a mené des battues, informe le père de l’enfant. Depuis, une plainte a été déposée contre les responsables de l’école.
Un an après cette découverte macabre, l’auteur ou les auteurs de ce crime courent toujours. La famille, en ce jour anniversaire de la disparition de l’enfant Jacques Amay Sagna (13 novembre) a fait une déclaration, à Ziguinchor. Déclaration dans laquelle elle « demande que la lumière, toute la lumière soit faite sur cette affaire » qui, l’année passée, à cette période, a défrayé la chronique sur toute l’étendue de la région de Ziguinchor et au-delà. La famille demande aussi à la justice de « tout mettre en œuvre, le plus vite possible, pour que l’auteur ou les auteurs de crime soient démasqués, jugés et condamnés selon la loi en vigueur. »
Samsidine NIASSY, Correspondant à ZIGUINCHOR