A quelques jours d'un scrutin décisif, les candidats jettent leurs dernières forces dans la bataille pour convaincre les indécis encore nombreux. Et comme souvent en fin de campagne, on voit se multiplier les appels au "vote utile"... que chacun interprète en fonction de ses intérêts.
Pour nous, il n'y a qu'un vote utile: celui qui permettra le redressement du pays après un quinquennat perdu qui a vu la France décrocher au plan économique et perdre du terrain sur la scène internationale.
Quant à Emmanuel Macron, son appel au vote utile est plutôt un signe de fébrilité. Rivé sur les sondages dont chacun connaît désormais les défaillances successives, le candidat qui marchait sur l'eau semble y voir son dernier espoir de convaincre. Agir de la sorte à 10 jours du premier tour en dit long sur la faiblesse de ses idées, de ses soutiens et du prétendu statut de favori asséné par les courbes d'opinion.
Le vote utile, c'est faire le choix d'une alternance claire et franche
Les Français l'attendent.
Après 5 ans de hausse continue du chômage, d'imposition record, de fins de mois difficiles, de renoncements façon Léonarda et de scandales d'Etat incarnés par Jérôme Cahuzac, faut-il vraiment reconduire les sortants? Faut-il vraiment faire confiance à Emmanuel Macron, lui qui a inspiré à l'Élysée et conduit à Bercy la politique d'un échec retentissant au sein de l'équipe la plus décriée de la Ve République?
Le vote utile, c'est choisir une majorité réelle
Sans majorité parlementaire, aucun projet présidentiel n'est applicable. Les 577 candidats investis par François Fillon sont implantés dans leur circonscription. Ils connaissent depuis longtemps leurs concitoyens. Ensemble, ils partagent les mêmes valeurs et défendent le même projet. Chez Emmanuel Macron, une majorité au Parlement reste hypothétique et floue. Pour preuve, elle sera constituée de la plupart des députés socialistes investis au lendemain du premier tour, comptables du bilan de François Hollande. A ces...