La place «Bambaya», située dans le quartier de Peyrissac, à Ziguinchor, va accueillir la 9e édition du Festival «Kom-Kom», prévue du 15 au 18 décembre dans la région Sud. Un événement culturel pour renforcer l’offre touristique et vendre la destination Sénégal, à travers un de son patrimoine matériel qu’est la calebasse. Initié par le promoteur Khalifa Dramé, président du Gie «Goorgoolu» et promoteur de la calebasse, il a échangé avec la presse, hier, sur les contours de cette édition.
Selon lui, ils ont fait une orientation stratégique de ce festival en 2015. «Cela, en nous disant que sur 10 ans, nous allons nous projeter dans le développement du tourisme. Parce que le chef de l’Etat s’est engagé à faire de la destination Casamance une destination prioritaire. Et le ministre du Tourisme qui a dit qu’il va se battre pour, à l’horizon 2023, faire en sorte que 3 millions de touristes visitent le Sénégal», a indiqué M. Dramé.
«L’autre fait, c’est que l’Organisation mondiale du tourisme a donné des statistiques qui révèlent que, jusqu’à l'horizon 2040, les pays à vocation culturelle vont attirer le maximum de flux touristique. Le Sénégal est un pays de culture, même si on a favorisé le balnéaire. Mais nous ne sommes pas un pays balnéaire», a-t-il expliqué.
Soulignant que la Casamance, dans toutes ces régions, est une région de culture, donc attractive. «Si le gouvernement a parlé de 3 millions de touristes annuellement, on s’est dit que si l’Etat fait de la destination Casamance une priorité, nous, nous tablons sur 10% de cette priorité. Cela fait 300 000 touristes en chiffre réel. Et c’est à peu près 250 milliards de francs Cfa», indique-t-il.
Pour lui, «avec ça, l’action culturelle va s’en sortir avec au moins 25%, l’action touristique avec 45% et l’artisanat et l’environnement vont se partager le reste avec les services. Notre objectif, c’est de travailler avec une forme nouvelle de l’économie à partir de la culture de l’environnement».
Axée sur le thème : «Le vivre ensemble facteur d’une paix définitive», cette édition du Festival «Kom Kom» de la calebasse va mettre l’accent sur deux architectures différentes. Une traditionnelle avec les communautés et les 10 terroirs qui vont présenter leur technique ancienne de construction. L’autre, une architecture contemporaine.
Au menu des activités il est prévu un concours littéraire, avec un prix Nouha Cissé qui est un personnage de la région, des plateaux d'artistes, des concerts, de la musique dans toute sa diversité, et un carnaval qui doit être « un outil de communication et de promotion de la destination touristique culturelle de la Casamance».
Khalifa Dramé a l'ambition de faire du Festival un événement multiethnique et mondial.