Menu

AIBD : Le Nouveau DG fait d'importantes révélations...

Mardi 1 Décembre 2020


"Le processus de gestation de l'aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) n’a pas été un long fleuve tranquille" . C'est la révélation faite par Doudou Ka, nouveau Directeur Général de l’AIBD, lundi lors de son installation à la tête de ladite boîte. Extrait de son discours reçu à Flashinfos.net


" En 2001, le Président WADE voulait construire un nouvel aéroport sous forme de BOT (Build Operate and Transfer), sans recourir à une taxe ou à un impôt, donc, sans passer par l’Assemblée nationale. Ainsi, après 03 années de road-show international, l’Etat n’avait pu trouver aucun partenaire prêt à s’engager pour ce type financement exigé par l’Etat.

Face à cette situation critique, le Gouvernement du Sénégal, avec à sa tête le Premier Ministre Macky SALL, s’est attaché les services de la banque marocaine BMCE CAPITAL pour structurer le financement de ce grand projet.

Dans le même temps, j’ai eu l’heureuse opportunité d’être débauché de l’APIX où j’étais chargé, en qualité de Conseiller Technique, des aspects économiques et financiers du projet du nouvel aéroport en question et recruté par la Banque d’Affaires comme Directeur de Mission en charge de la structuration du financement de l’AIBD.

Après s’être attachée les services d’experts et de grands cabinets techniques et juridiques (ADPI, GID-LOYRETTE, etc.), la BMCE CAPITAL en était arrivé à la conclusion que l’aéroport ne pouvait être financé que par une taxe aéroportuaire. Et puisque ladite taxe était considérée comme un impôt, elle devait nécessairement être instituée par une loi, donc par l’Assemblée nationale.

Cette solution fut naturellement rejetée par le Président de la République d’alors.

Face à cette nouvelle situation critique, qui a duré plusieurs mois, au hasard de mes échanges avec Monsieur Abba GOUDIABY, Magistrat de son Etat, Premier Président de la Première Chambre budgétaire et financière de la Cour des Comptes, je l’avais sollicité pour qu’il m’aide à trouver une solution à ce problème.

Ce dernier, qui se trouve être mon deuxième papa, mon père tout court, m’a convoqué trois jours plus tard, pour me suggérer une solution qui devait permettre la mise en place de ladite taxe par décret, comme le souhaitait le Chef de l’Etat de l’époque.

Il s’agissait alors de profiler la redevance en tant que taxe parafiscale pour la faire porter par un véhicule de droit privé (AIBD SA), ayant une personnalité juridique distincte de celle de l’Etat, en y intégrant des actionnaires privés.

Et, puisque le nouvel aéroport n’existait pas encore en 2005 pour que l’on puisse y instaurer ladite taxe parafiscale, il fallait trouver un Link entre l’aéroport existant AILSS et le nouvel aéroport AIBD en projet.

C’est alors que l’idée nous est venue de considérer l’aéroport en projet comme le développement de l’aéroport existant, ce qui nous avait permis d’instaurer en 2005 ladite taxe, pour un service qui ne devait être rendu qu’ultérieurement en 2017, date de démarrage de l’AIBD, et ce, sans passer directement par une loi.

Si pour moi cette solution était sans équivoque, ce n’était pas le cas pour ma hiérarchie qui n’en était pas convaincue. Mais devant mon insistance, mes patrons ont fini par accepter que je porte l’entière responsabilité de présenter ce modèle inédit au comité de pilotage interministériel installé au sein de la Présidence de la République.

A la satisfaction générale, cette proposition fut acceptée et mise en œuvre sans délai.

Le véhicule de collecte ainsi créé à travers la société AIBD SA, la taxe parafiscale fut intitulée RDIA (Redevance pour le Développement des Infrastructures Aéroportuaires) et instaurée par le décret n°2005-138 du 28 février 2005, signé par le Président de la République et son Premier Ministre Macky SALL, ce qui constitue un premier fait marquant".

Le Redacteur

Nouveau commentaire :

ACTUALITE | POLITIQUE | SPORTS | POEPLE | CONTRIBUTION | TV & RADIO








Flux RSS