Menu

AMADOU DIALLO, CONSUL GENERAL DU SENEGAL A PARIS « Le fichier de 2011 sera dépassé… »

Mardi 14 Mars 2017


C’est un jeune Cadre Sénégalais, très détendu qui nous a accueillis à son bureau à Paris. Le Consul Général du Sénégal à Paris, Amadou Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est confié à Flashinfos.net dans un air très détendu. Dans cet entretien exclusif, il revient sur la situation des inscriptions sur les listes électorales en France, la transparence qui accompagne tout le processus sans oublier la situation des Sénégalais sans-papiers en France, les rapports entre la France et le Sénégalais… A l’opposition qui l’accuse de favoriser les militants de la mouvance présidentielle aux inscriptions sur les listes, le jeune Diplomate tient à préciser ceci : « moi, je ne connais pas de militants quand il faut inscrire, moi, je connais des Sénégalais ».



 
Pouvez-vous nous faire la situation des inscriptions sur les listes électorales ici en France ?

Je voudrais d’abord vous remercier pour l’occasion que vous me donner de me prononcer sur la situation des inscriptions sur les listes électorales et pour l’obtention de la Carte Nationale d’identité biométrique au niveau de la France. Il me plait dans ce sens de vous informer que depuis le démarrage des opérations le 19 décembre jusqu’au moment où je vous parle, rien qu’à Paris, nous sommes à deux jours d’atteindre les chiffres que nous avions en 2011, à savoir les 30.000 inscrits. Ce qui nous pousse à dire qu’au 16 avril prochain, date d’arrêt définitif des inscriptions sur les listes électorales, nous allons atteindre un chiffre record. Et cela est le fruit d’un travail de sacrifice, d’un travail d’organisation, mais aussi et surtout d’un travail de générosité qui s’explique par la compréhension que tous les acteurs ont de l’enjeu de ces présentes inscriptions. Parce que, faut-il le rappeler, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, dans la prochaine législature, la Diaspora va envoyer 15 députés à l’assemblée nationale. Ce qui fait que, on a constaté cet engouement et il nous fallait l’accompagner sur le terrain afin d’être en phase avec la population Sénégalaise de l’extérieur.

Vous êtes donc satisfaits du déroulement des opérations sur les inscriptions en France ?

Je peux dire très franchement que je suis satisfait du travail qui a été abattu par les agents et principalement par la commission administrative. Ce n’était pas évident du tout parce que ce travail que nous avons mené, nous l’avons démarré avec beaucoup de tension au niveau des partis politiques qui pensaient qu’il n’était pas possible de relever ce défis-là. Aujourd’hui, le défi est largement relevé et nous allons vers un record. Si je devais tirer un bilan, je vais dire bravo aux équipes qui ont su se donner les moyens de l’organisation de ces travaux, remercier les agents du ministère de l’intérieur, notamment la direction générale des élections qui, il faut le préciser, partaient sur des difficultés dues à quelques appréhensions des partis politiques. Mais aujourd’hui, je pense que le fichier de 2011 va être atteint, voir dépassé. Ce qui fait qu’en un temps record, c’est quelque chose d’exceptionnelle qui a été fait et qu’il faut saluer.

Un rappel de ces chiffres de 2011 ?

Les chiffres de 2011, au Sénégal c’était autour de 5 millions d’électeurs, je pense qu’on s’achemine largement à dépasser ce fichier si je me refaire à ce que j’ai par-ci, par-là au niveau du Sénégal. En tout cas, en France ici, nous étions à 41.000 et d’ici trois jours nous allons atteindre ce chiffre et donc, nous aurons au moins un mois pour dépasser largement le chiffre de 2011.

Pourtant ici en France, l’opposition dénonce le favoritisme des militants de la mouvance présidentielle par la commission d’inscription ?

Pour moi, c’est une plainte qui ne devrait pas se faire parce que, il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas en campagne électorale. Nous sommes dans une campagne d’inscription des Sénégalais sur les listes électorales. Il n’y a pas de couleurs politiques quand il s’agit d’inscrire les Sénégalais qui vont après les mois à venir, ou les années à venir se dire, je vote pour telle, ou telle autre chapelle politique. Donc, dire que nous sommes en train d’inscrire des militants, moi, je ne connais pas de militants quand il faut inscrire, moi, je connais des Sénégalais qui ont la carte d’électeur ou qui ont la carte d’identité, en tout cas qui ont des documents requis pour pouvoir s’inscrire sur les listes électorales et c’est ce travail-là que nous sommes en train de faire. Je pense que tout le monde suit ce travail et je pense que ces plaintes qui ont été avancées ne sont plus à l’ordre du jour. Parce que tout le monde a compris qu’on ne parle pas ici de couleurs de partis, on parle que d’inscrire des Sénégalais sur les listes électorales.
 

AMADOU DIALLO, CONSUL GENERAL DU SENEGAL A PARIS  « Le fichier de 2011 sera dépassé… »

Comment se portent vos compatriotes Sénégalais ici en France ?

Nous sommes dans un pays où on vit aux rythmes des prochaines élections législatives ici en France, donc, nos compatriotes suivent ça avec beaucoup d’intérêt. Nous avons vu ce qui s’est passé aux Etats-Unis et nous avons vu les résultats aujourd’hui. Nous avons des compatriotes qui ont été rapatriés au Sénégal. Donc tous ces points-là, sont aujourd’hui sur la table. Les Sénégalais suivent avec beaucoup d’intérêt ce qui se passe, nous aussi au niveau des autorités, nous suivons avec beaucoup d’intérêt ce qui se passe ici en France. Maintenant au niveau du Sénégal, en ce qui concerne les problèmes Sénégalo-Sénégalais pour la diaspora, j’ai noté un engouement très sérieux par rapport aux inscriptions dans les listes électorales. Nous avons un rythme d’inscription soutenu, nous avons des demandes qui fusent de partout et des Sénégalais qui demandent à ce qu’on se déplace dans leurs localités pour pouvoir les inscrire. Ça c’est quand même du vécu, c’est vraiment une demande réelle, et ceci montre une fois de plus l’attachement des Sénégalais à leur pays. C’est important de savoir que nos compatriotes, du fait peut-être qu’ils ont laissé des difficultés, ou qu’ils ont un vécu qui n’est pas du tout facile au pays, qu’ils essayent un peu de trouver leur positionnement ici. Aujourd’hui en tout cas, on se rend compte que les Sénégalais qui sont venus du Sénégal, ou ceux qui sont nés ici, sont de plus en plus tournés vers leur pays, s’intéressent à ce qui se passe dans leur pays, y compris sur le plan social, y compris sur le plan économique, y compris sur le plan politique. Ça c’est important et c’est une fierté quand même pour nous de savoir que le drapeau du Sénégal raisonne aujourd’hui dans tout Sénégalais qui vit ici.

La situation des sans-papiers ?

Les sans-papiers n’existent pas. Moi, c’est un terme que je réfute. On peut être en situation irrégulière ou en situation régulière. Nous avons en fait des compatriotes qui sont en situation irrégulière et que je rencontre souvent, qui viennent ici. Je connais les présidents d’associations. Quand, ils ont des difficultés, je me déplace sur le terrain et ça, c’est quand même le travail que nous avons abattu ici. De plus en plus, nous allons vers eux, dans les foyers, dans leurs localités, en province, on se déploie partout et nous avons ouvert aussi nos bureaux pour que les gens qui viennent au Consulat aient accès à nos bureaux, pour que nous puissions discuter avec eux, les écouter et pour pouvoir apporter des réponses par rapport aux moyens que nous avons. Ce qui fait que les rapports entre nous et les administrés se passent au mieux.

Quelles sont les relations entre le Sénégal et la France ? 

Les relations entre la France et le Sénégal sont au beau-fixe. C’est des relations lointaines, séculaires, très riches, très solides, y compris au niveau des autorités, qu’au niveau de la population. La preuve, nous avons beaucoup de binationaux ici. Nous avons au moins 2/3 de la population Sénégalaise ici qui ont la nationalité. Ensuite, nous avons beaucoup de Sénégalais qui ont des parents ici. Donc, nous avons vécu avec beaucoup d’émotion, avec beaucoup de satisfaction la visite d’Etat du chef de l’Etat Macky Sall ici en France au mois de décembre. La visite d’Etat qui est comme vous le savez, le summum dans la hiérarchie des cérémonies de la diplomatie. Une visite d’Etat, c’est le sommet des cérémonies. Et dérouler le tapis rouge pour le président de la république du Sénégal, c’est quand même montrer que nos relations vont en s’améliorant. Vraiment, elles deviennent de plus en plus solides et consolidées sous le président Macky Sall. Ça, c’est qu’à même important pour la représentation Sénégalaise que je suis ici.

Idrissa SANE, Envoyé Spécial à PARIS

Flashinfos.net

Le Redacteur

Nouveau commentaire :

ACTUALITE | POLITIQUE | SPORTS | POEPLE | CONTRIBUTION | TV & RADIO








Flux RSS