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Appel au dialogue de Macky : Wade fixe ses conditions

Dimanche 3 Septembre 2017

Le Président Macky Sall a invité la classe politique au dialogue, ce samedi, après avoir effectué la prière de la Tabaski à la Grande mosquée de Dakar. Le Parti démocratique sénégalais, qui accuse le chef de l’Etat d’avoir «rompu le dialogue politique et le consensus sur le processus électoral» et organisé l’un des scrutins «les plus controversés de toute l’histoire de notre pays», accepte la main tendue. Mais, il fixe 5 préalables.

D’abord, il faudra «réinstaurer le consensus de toute la classe politique sur le processus démocratique», a-t-il indiqué dans un communiqué parvenu à Seneweb. Puis, procéder à un «audit indépendant du fichier électoral sous la supervision de l’Union africaine, des Etats Unis et de l’Union européenne de sorte que tous les Sénégalais qui le désirent soient inscrits sur les listes électorales et entrent en possession de leurs cartes d’électeurs contenant des énonciations exactes».

Aussi, le Pds veut un «vrai organe indépendant de supervision et de contrôle du processus électoral en lieu et place de la Cena qui a perdu toute crédibilité».

En outre, Me Wade et Cie estiment qu’il faudra aussi «avoir un conseil constitutionnel capable de neutralité et dont au moins un ou deux membres seront désignés par le chef de l’opposition».

Pour la Cour suprême, les libéraux veulent des «magistrats neutres, indépendants et d’une moralité irréprochable et qui ne sont pas le bras armé de l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir politique de Macky Sall».

Cinq conditions sans lesquelles, «il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter sur les questions essentielles de notre démocratie», avance le parti de Wade. Qui martèle : «Il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter lorsque des pans entiers de notre justice sont soumis au pouvoir exécutif en totale violation du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs et lorsque des magistrats controversés, normalement à la retraite (Mamadou Badio Camara ou Henri Grégoire Diop) sont maintenus en activité pour services rendus ou à rendre. Il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter lorsque le gouvernement interdit pratiquement toutes les manifestations de l’opposition, harcèle ceux qui le gênent en les emprisonnant ou les exilant. Il n’est pas possible d’instaurer la confiance et se concerter lorsque le président de la république décide de ne pas appliquer la Constitution en refusant de définir le statut de l’opposition, ses droits ainsi que ceux de celui qui en est le chef.»

Seneweb


Le Redacteur

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