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Au secours ! Au Gabon ! (Par Abdoulaye Diatta)

Vendredi 2 Septembre 2016

Au secours ! Au Gabon ! (Par Abdoulaye Diatta)

48.23 et 49.80 - Des nombres qui divisent un pays en deux! et on se prête au jeu de la mort.
Mais un proverbe de chez nous dit: "Qui crache en l'air doit s'attendre a recevoir de la salive sur le visage."
Le Gabon est à la croisée des chemins. Nous attendons de son peuple une grande lucidité, un esprit chevaleresque de sa classe politique et une capacité de discernement de sa jeunesse pour construire un consensus afin d'éviter le chaos et la désolation. 
Ce pays voisin du Congo, de la Guinée équatoriale, du Cameroun doit être préservé de l'irréparable, car il est porteur d'espoirs. Certains estime que c'est un pléonasme de dire que Gabon est riche. 
Oui avec plus de 20.000 ha de forêt, abritant une biodiversité à nulle autre pareille, un sous-sol contenant du manganèse, de l’or, du fer, du nickel, de l’argent, du phosphate, du zinc, etc….), une réserve de gaz et de pétrole estimée à environ 4 milliards de barils, plus de 200 000 Km² de zones de pêche, ainsi que des productions agricoles record allant du café à l'huile de palme en passant par le cacao et l'hévéa. Vous conviendrez avec moi que c'est bien là un terrain de convoitises.
La CEMAC, la CEDEAO et l'UA sont interpellées au plus haut niveau pour ramener le calme et la sérénité très rapidement dans ce beau pays, qui a autre chose à faire que d'incendier ses biens. 
Allons- nous donner raison à ce président d'un grand pays producteur de pétrole qui traite les richesses naturelles d'excréments du diable ?
Ce feu à Libreville et à Port Gentil, qui risque de s'étendre si on n'y prend garde, couve depuis longtemps mais a été vigoureusement attisé par les acteurs politiques au cours de la campagne électorale et il doit être éteint au plus vite par une médiation africaine hardie. 
Appeler au dialogue, bâtir un consensus fort avec les acteurs politiques et la société civile, au besoin recompter les bulletins, afin de permettre aux vainqueurs et aux non-vainqueurs, rétablir la fracture sociale afin de poursuivre la construction du Gabon et de l'Afrique.
Ce pays a besoin de tous ses enfants qu'ils soient partisans de Paul Mba Abesol, de Ali Bongo, de Jean Ping, ou de Abel Nzondou, ....
Attention ! Les pyromanes qui mettent le feu dans la forêt, finissent toujours par incendier aussi la plaine et à la tombée de la nuit ils vont se retrouver sans abri.
Et pour cela je vous invite à méditer cette affirmation du Pape Benoit XVI " la paix est un don de Dieu, mais une œuvre de l'homme".

Abdoulaye Diatta, ancien directeur du Projet des Volontaires de l'Education Nationale et Leader de la Convergence des Acteurs Républicains pour l'Equité et la Solidarité (Cares)

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Le Redacteur

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