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La balle de sonde lancée les semaines dernières par Salif Sadio chef guerre du mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) sur son choix de continuer la lutte armée jusqu’as l’indépendance totale de la Casamance, semble ne pas être entendue par certaines populations de la région sud du pays.
En effet, de Kouduionghor à Thionck-Essyl, ces dernières étaient plutôt venues pour voir en personne le chef de guerre de l’aile la plus radicale du mouvement mais en lieu et place, ce sont des émissaires que les populations ont toujours en face d’elles. Des séances de sensibilisations aux allures des cours d’histoire comme le faisait feu Abée Diamacoune Senghor lors de ces prises de parole d’ou, cette question que tout le monde se pose ici, à quel jeu joue Salif Sadio ?
Pour certains, "l’aile de Salif Sadio est en perte de vitesse et ce qui explique cette montée en puissance par des assemblées générales pour essayer de ratisser large en vu d’un recrutement future", nous dit O. D qui a assisté aux deux rencontres.
Et quand à Ibrahima Sonko qui connait le conflit, "le va-t-en guerre Salif Sadio sait qu’il ne pourra plus mettre tout le monde d’accord au tour de son projet et au finish, ces rencontres ne sont qu’un moyen pour essayer de faire l’unanimité au tour de lui pour un éventuel recrutement en hommes tout en sachant que les autres ailes basées du coté de la frontière avec la Guinée Bissau sont en pourparler très avancés avec l’Etat du Sénégal et la seul chemin qui mène vers ce rapprochement n’est autre que de faire montée les enchères pour pouvoir éventuellement prendre langue avec les émissaires qui ont en charge cette question du coté du pouvoir. Mais il faut reconnaitre aussi qu’il y’a des personnes qui sont acquises à sa cause et qui vont tenter de bien mener cette sensibilisation en créant des comités inter-villageois pour ratisser large" a-t-il conclu.
Il faut signaler que les hommes en armes n’étaient pas du coté de la commune de Thionck Essyl du fait la présence d’un cantonnement militaire non loin de là et la présence aussi d’une brigade de Gendarmerie qui a été installée dans la commun pas si longtemps.
Samsidine Niassy, Correspondant
