Ma lecture de cette farce solennelle : Comment peut-on adresser des « invitations » à des responsables de même rang que vous sans en préciser des termes de référence. Ensuite dans la distribution du courrier il y’a des responsables et acteurs de la société politique ou non, que le président Macky Sall cherche à ignorer voire à isoler. A quelle fin ? Dans ce contexte, en tenant compte de la forme dont revêt cette « invitation » au prétendu dialogue national, il y’a lieu pour les partis d’opposition de faire preuve de vigilance et même au besoin d’harmoniser leurs positions ne serait-ce que pour préserver un certain cadre unitaire. L’urgence à notre avis serait de tourner le dos à cette farce solennelle, de travailler au raffermissement et à la consolidation du nouveau cadre unitaire des partis politiques de l’opposition, et à la mise en place d’un agenda de travail en vue des perspectives électorales de 2017 et de 2019. Autrement nous serons le dindon de la farce car nous aurons accepté et validé la distraction. Le dialogue ? Oui ! Mais avec la manière, la forme. Ce qui est actuellement en train d’être distribué de façon sélective, n’est pas un carton d’ invitation, c’est plutôt des convocations adressées à des leaders comme si ces derniers sont assimilables à des moutons de panurge devant se soumettre et obéir à la seule volonté de Macky Sall, fut il président de la république. Ceux qui sont « invités » doivent être plus exigeants en demandant au moins de savoir sur quoi va porter le prétendu dialogue ; quel est le résultat attendu au terme de ce dialogue ; Quels sont les mécanismes qui vont être mis en œuvre pour le suivi évaluation des résultats issus de ce dialogue .C’est le minimum que l’on est en droit de demander. Sauf à considérer que certains leaders voudraient profiter de cet appel pour emprunter un raccourci vers l « ’émergence ». Si réellement cet appel au dialogue est sincère, si réellement cet appel au dialogue respecte les différents acteurs ciblés, nous ne pouvons nullement comprendre l’ostracisme qui enveloppe ce format d « ’invitations ». C’est pourquoi nous qualifions cette « invitation » de « convocation » et de « farce solennelle ». Nous demandons aux leaders politiques d’avoir toujours à l’esprit que le leadership n’est pas seulement le titre porté (Secrétaire Général du parti, ou président du parti ou encore coordonnateur général du parti…) mais c’est aussi un état comportemental, la perception profonde que l’on doit avoir de soi, et des autres. Le leadership se mérite. Cette perception est irriguée par un certain nombre de valeurs fondamentales qui s’articulent autour du Diom du Kersa et du Fayda. Vouloir être leader en renonçant à ces valeurs c’est manquer d’ambitions pour soi, c’est ne pas mériter le titre pompeux que l’on porte ; c’est se banaliser et c’est finalement emmener les uns et les autres au regret. Dieu nous en garde !
ABDOU SANE ANCIEN DEPUTE
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