La mesure de mettre en circulation des bus de transport de passagers de la Société Dakar-Dem-Dikk pour desservir l’intérieur du pays est effective depuis quelques temps.
L’initiative qui vise à assurer et à faciliter la mobilité des personnes et des biens sur l’étendue du territoire national est à pieds d’œuvre dans le sud du pays où les bus « Beige-Marron », font désormais partie du décor des véhicules qui sillonnent au quotidien l’axe Dakar- Ziguinchor.
Cependant, même si la volonté est saluée, sa pertinence et son impact social suscitent encore polémique au sein des populations du fait des tarifs jugés exorbitants appliqués sur le trajet.
En effet, pour rallier Dakar via ces bus « Sénégal-Dèm-Dikk », Flashinfos.net constate que le voyageur en partance de Ziguinchor devra caquer 9 000F CFA ; le même prix pratiqué par les véhicules communément appelés ‘’taxi 7 places’’. Alors que les bus privés encaissent 6 000 FCFA pour le même trajet.
C’est cet écart énorme entre ces deux moyens de transport quasi similaires qui choque les populations qui crient au scandale.
En effet, on a du mal à comprendre à Ziguinchor, que l’Etat sensé faire du social en faveur d’une partie de ses citoyens fortement ébranlés par une longue période de crise caractérisée par une récession économique sans précédent, applique des prix plus élevés que ceux pratiqués par des privés sensés chercher du profit sur leurs investissements.
«Qu’on nous dise en quoi ces bus de Sénégal-Dem-Dikk sont-ils meilleurs que les bus avec lesquels on a toujours voyagé avec uniquement la somme de 6000f » ? S’interroge Mady Faty. Cet opérateur économique basé à Ziguinchor conseille plutôt que « s’ils (ndlr : les autorités étatiques), veulent vraiment nous aider, l’Etat aurait dû fixer le prix à 5000f comme cela a été le cas avec les bateaux et ça pourrait même pousser les bus privés et les 7places à baisser aussi leurs tarifs », estime-il.
Déclarant que 9000f, ce n’est pas du tout raisonnable et c’est en contradiction avec les déclarations du Président de la République et de son gouvernement faisant croire que la Casamance est une zone prioritaire dans la politique de développement national ».
Flashinfos.net