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Dialogue politique : Enterrement de première classe de la traque des biens mal acquis ? Par Ousmane N'diadé

Lundi 9 Mai 2016

Dialogue politique : Enterrement de première classe de la traque des biens mal acquis ? Par Ousmane N'diadé
" Macky doit prendre son avion aller voir son prédécesseur à Versailles. » Dixit Pape Samba Mboup. Il ne va pas s'arrêter en si bon chemin : » j'ai toujours dit à Macky Sall que la solution pour le Sénégal est sa réconciliation avec son père Wade qui lui a tout donné. » Avant lui Idrissa Seck, celui-là même qui avait traité Wade d'ancien spermatozoïde et futur cadavre, réclamait la réhabilitation de Wade. Notez le refus d’attribuer à Macky le titre de président. 

  
En somme le président Macky Sall, pour la paix des cœurs et des esprits et pour les beaux yeux des libéraux et leurs satellites, doit aller à Canossa. La République parée de tous ses atours doit aller ramper à Versailles comme hier à Touba. La République ne s’agenouille pas disait le Professeur Ousseynou Kane. 

Je ne sais pas si Wade a tout donné à Macky, mais ce dont je suis sûr, il ne l'a pas octroyé la présidence de la République qui est une volonté du peuple souverain. Ce même peuple pour lui permettre d'assumer ses prérogatives régaliennes lui a assuré une majorité confortable à l'Assemblée nationale. Rappelons tout simplement que nos libéraux sous les tropiques avaient poussé l'indignité jusqu'à mettre dans la bouche d'une jeunesse dévoyée des excuses au président déchu: Maam baal niou denio dioum. 

Oui ! Les libéraux malgré la déliquescence de leur parti n'en démordent pas. Wade est une « constante », après lui le déluge et point de salut. 
Dites-moi de quoi a-t-on déchu Wade pour le réhabiliter ? Donc il faut réhabiliter Senghor et Diouf, dessaisir le peuple de son pouvoir souverain dans un pays démocratique d'élire et de démettre. Il continue comme tous les présidents, a profité des privilèges dus à son rang que lui a octroyés le contribuable sénégalais.

Alors voyant voir comme disait l'aveugle quelles sont les raisons du dialogue politique ? Certains messagers ont répondu à ma question. 
1- Le pays est en crise 
2-Toutes les affaires marchent au ralenti 
3- Le référendum a fini de diviser notre pays en deux clans. Il est interdit de rire. 
Des communicateurs dits traditionnels, aux musiciens en passant quelques tarés du pouvoir, tous ont enfourché la même trompette évidemment sous la baguette des cabinets de communication chèrement payés par les libéraux. Les partisans du statu quo, du Masslaha hypocrite et tous ceux qui étaient assis sur des prébendes ont repris la chanson en chœur, évidemment après toutes leurs tentatives de déstabilisation. Nous sentions les appels du pied, des clins d’œil et les pardons à demi voilés. 
Non notre pays n'est ni la Gambie, ni le Niger, à plus forte raison le Burundi, le Tchad, la RDC ou le Congo Brazzaville. Nous n’avons aucun contentieux électoral à gérer, ni à aucun manquement des principes d’une démocratie. Toutes les élections devant l'opinion nationale et internationale ont été démocratiques, sincères, transparentes, incontestées et incontestables. Et c'est l'un des baromètres d'une démocratie. Le peuple, à date échue décide de renouveler la classe dirigeante selon un calendrier républicain bien établi. Le pouvoir gouverne, l'opposition s'oppose et le peuple arbitre. Telle est la marche d'une République démocratique. Les élections lui donnent un souffle en lui renouvelant sa classe dirigeante. L’Assemblée nationale est le lieu privilégié pour le dialogue entre le pouvoir et son opposition, entre les élus du peuple et l’exécutif. En outre sur chaque question spécifique, l’état met en place un cadre approprié servant de réceptacle des points de vu des citoyens concernés. 
Faudrait-il le rabâcher, nous n’avons pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes garantes de notre liberté et de notre désir ardent de vivre ensemble dans le respect  et la tolérance des idées et de la croyance de chaque citoyen.. 
Après chaque élection, le peuple laborieux assume son devoir et retourne à ses occupations quotidiennes laissant sur le terrain les agitations fébriles des vaincus du moment. Les grèves, les marches et les débats par médias interposés sont le quotidien de toute démocratie qui se respecte  sur le socle de notre loi fondamentale. 
Soyons clairs, nous n'avions accusé personne de quoi que ce soit. C'est l'état du haut de sa superbe, doté des moyens que le contribuable a mis à sa disposition avait décidé de poursuivre quelques-uns de ses enfants qu’il avait estimé fautifs, comme ça se passe sous tous les cieux. Nos prisons sont pleines de voleurs de poulets et autres pickpockets en quête de leurs pitances.  Que cet état se soit trompé, c'est possible, qu'il blanchisse et rétablisse tous dans leur dignité et leur honneur. En tout état de cause, nous devons tous être égaux devant la loi. 

Mais nous pouvons dire sans risque de nous tromper, l'état n'a pas de sentiments. Il n'a ni frère ni sœur à plus forte raison un père. Il n'a que ses intérêts et veille à la sécurisation de nos maigres ressources. 
Nous aimerions bien connaitre les termes de référence de ce fameux dialogue ou comprendre dans quelle sauce politicienne agrémentée de « retrouvailles » libérales nous allons être marinés. 
Çà sent la transhumance en plein nez ! 
  
Ousmane N’diadé 
Principal CEM DE Mpack.

Le Redacteur

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