Il est minuit à Tessalit aux portes de l’Adrar des Ifoghas, massif montagneux à la frontière de l'Algérie et du Mali. Pour ce réveillon, on compte 300 convives sous le hangar de toiles et de textiles du poste avancé de Barkhane, opération qui totalise cinq ans de présence militaire française dans cette zone hostile et des groupes armés affaiblis mais toujours actifs.
Florence Parly tenait à venir à Tessalit pour le passage à la nouvelle année. « Venir à Tessalit, c’est un choix, c’est un engagement, c’est une volonté, c’est vouloir comprendre et connaitre, directement, précisément, la réalité de Barkhane », a déclaré la ministre des Armées française.
Cohésion
Le chef du site, le capitaine Etienne vit tous les jours cette réalité : les tirs de mortiers qui visent parfois la base militaire, les bombes artisanales sur les pistes mais aussi l’esprit si particulier qui anime le détachement de Tessalit.
« C’est un moment unique et les gens qui sont là sont les seuls à le vivre, donc on en profite, on est un petit camp, on est peu nombreux, il y a beaucoup de cohésion du coup. Notre famille à nous, c’est Tessalit, au moins pour ce Premier de l’an. Ce n’est pas pour ça qu’on oublie les nôtres qui sont restés en France »
Dans le ciel l’ombre du ballon d’observation de la base glisse lentement sous la lune. Les sentinelles vont se relayer jusqu’au petit matin.