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Et s'il était la source de l'immobilisme ? De la difficulté à réformer la France ? C'est en tout cas ce que penserait, en privé, François Hollande. Selon la radio Europe 1, le président de la République envisagerait même de faire de cette réforme de la Ve République une pierre angulaire de sa campagne pour la prochaine présidentielle.
“Réformer sous le quinquennat, c'est long, et c'est double”, expliquerait le chef de l'Etat selon la radio. François Hollande estime que la navette continuelle entre le président et le chef du gouvernement ralentit l'application des réformes. Que la navette parlementaire ensuite entre l'Assemblée nationale et le Sénat rajoute encore du temps au temps, ce qui a pour effet de laisser grossir des mouvements de contestation. Le président pense au mariage pour tous, à la loi Macron et bien sûr à la loi Travail… Qui peut savoir en effet si ces mouvements auraient duré autant de temps si les textes avaient été votés rapidement ?
En plus d’une disparition de la fonction de Premier ministre, François Hollande aurait aussi pour idée de simplifier le travail parlementaire en ne laissant que l'Assemblée nationale face au Président, quand le Sénat deviendrait une “sorte d'assemblée des collectivités locales”, écrit toujours la radio.
François Hollande n'est pas le premier à évoquer cette réforme : dans les rangs socialistes notamment, Claude Bartolone écrivait par exemple dans son ouvrage, “Je ne me tairai plus” : “les fonctions de Premier ministre et de président de la République se brouillent un peu plus chaque jour”. De même, François Fillon avait pris position en faveur de la suppression du chef du gouvernement, dès 2007. Selon un sondage réalisé par Yougov pour 20 minutes en 2014, 36.3% des Français y sont favorables, 44.6% sont contre et 19.2% ne se prononcent pas.
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