Son identité est "connue et a été vérifiée". Après l'attaque terroriste des Champs-Elysées, dans laquelle un policier a été tué et deux blessés, jeudi soir, le procureur de la République de Paris, François Molins, n'a pas révélé le nom du suspect abattu pour préserver l'intégrité de l'enquête. Il devrait le communiquer ce vendredi, lors d'une conférence de presse.
Arrêté en février pour avoir menacé de tuer des policiers
Selon les informations de 20 Minutes, l'assaillant était fiché S, et la police a perquisitionné son domicile en Seine-et-Marne dans la soirée. Selon des sources de l'AFP, il s'agit d'un Français de 39 ans titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attaque. Il était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers. Selon C News, il avait été interpellé en février et placé en garde à vue avant d'être libéré, faute d'éléments suffisants pour l'inculper.
Condamné à 15 ans de prison en 2005 pour tentative d'homicide sur policiers
Sa haine de la police était bien plus ancienne. Le suspect avait été condamné en février 2005 à quinze ans de réclusion pour trois tentatives d'homicide volontaire, dont deux visant des policiers. Il avait reconnu les faits lors de son procès en appel.
Après un carambolage et une course-poursuite, il avait d'abord tiré sur deux personnes, dont un élève gardien de la paix. Deux jours plus tard, il avait grièvement blessé un policier qui le sortait de sa cellule et dont il avait saisi l'arme, faisant feu à plusieurs reprises.
Confusion avec la revendication de Daesh
Daesh a indiqué dans sa revendication que l'auteur de l'attaque était "Abu Yussuf al-Belgiki" ("le Belge"), ce qui semble en contradiction avec la piste suivie par les autorités. Les experts sont partagés sur ce point entre trois hypothèses :
- Il a pris un nom de guerre différent, et "le Belge" indique seulement qu'il a résidé en Belgique.
- Daesh s'est trompé de terroriste.
- Ou il y a deux suspects, dont un encore dans la nature.
Le procureur François Molins a indiqué que l'homme semble avoir agi seul mais que des investigations sont en cours pour établir "s'il a bénéficié ou pas de complicités".