Les bombes ont explosé l’une après l’autre, à dix minutes d’intervalle, vers 21 heures heure locale (14 heures TU) dans un terminal de bus de l’est de Jakarta. Cinq policiers et cinq civils ont été blessés lorsque deux kamikazes, deux hommes qui sont également morts dans l'attaque, ont déclenché leur charge dans le terminal très fréquenté de Kampung Melayu.
Après les attaques de Bali, qui avaient fait plus de 200 morts en 2002, les autorités indonésiennes avaient lancé une grande offensive contre les réseaux islamistes et particulièrement la Jemaah Islamiyah, réputée proche d’al-Qaïda et à laquelle avaient été attribués ces attentats. Ce qui avait selon les experts affaibli ces réseaux islamistes.
Mais dernièrement le groupe Etat islamique semble avoir remobilisé les extrémistes. En janvier 2015, quatre civils avaient été tués dans une attaque à l'explosif et à l'arme automatique revendiquée par l'EI. Et les autorités indonésiennes affirment avoir déjoué en 2016 près de 15 attaques terroristes.
Une recrudescence des risques d’attentat qui intervient alors que ces derniers mois les islamistes les plus durs ont donné de la voix dans un pays pourtant connu pour sa tolérance religieuse en organisant de gigantesques manifestations contre le gouverneur chrétien de Jakarta, accusé de blasphème. Le gouverneur n’a pas été réélu et a été condamné à dix ans de prison.