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MOUSTAPHA CISSE LO : «Je n’ai jamais parlé de suppression du second tour»

Mercredi 24 Août 2016


Les sorties de Moustapha Cissé Lô sur le second tour de l'élection présidentielle et sur la double nationalité, ont occasionné des tirs groupés de la classe politique sur lui. En réaction à ce qu’il considère comme une mauvaise lecture de ses propos, il précise sa pensée, dans cet entretien accordé à flashinfos.net depuis Ziguinchor, où il se trouvait, durant le week-end.


Majorité absolue de 51%
«Je n’ai jamais parlé de suppression du second tour, comme le prétendent certains. Mes propos n’ont pas été bien relayés par ceux avec qui j’ai discuté de cela. Je profite de l’occasion, à travers cet entretien, pour préciser ma pensée. Il faut que les Sénégalais écoutent bien ce que j’ai dit. Le candidat qui obtient 51% des voix au premier tour est d’office président de la République. Mais, s’il y a un second tour, et que avec la prolifération de candidats, avec la nouvelle loi sur les candidatures indépendantes, il faut encadrer ce second tour. Alors, j’ai dit, dans ce cas, si la somme des voix des deux candidats qui viennent successivement deuxième et troisième ne fait pas la moitié des voix du candidat qui arrive en tête, alors le second tour ne s’impose pas, le candidat passe même sans majorité absolue. Exemple, si le premier obtient 45%, le second 20%, et le troisième 16% on additionne 20 +16 = 36. Dans ce cas, la somme des voix est inférieure à 45, on n’impose pas le second tour. Un candidat malheureux avait demandé à Wade 1 milliard en échange de son soutien. On l’a vu au Niger. Donc, je défends cette position, et je suis prêt à le faire partout afin que l’opinion réfléchisse à cela. Avant de s’attaquer à une proposition, il faut d’abord la comprendre. Si maintenant, la somme des voix du second et du troisième est supérieure ou égale aux voix du candidat qui arrive en tête, alors il y aura forcement second tour. Voilà en résumé ma proposition».

 
 
Débat sur la double nationalité
«Si demain, des binationaux dirigent ce pays, on fonce droit vers des problèmes. J’ai dit, et je le maintiens, que je ferais la proposition à l'Assemblée nationale, pour que les futurs candidats à la Présidentielle et les Premiers ministres renoncent à leur nationalité étrangère 10 ans avant. Il faut que le candidat soit exclusivement de nationalité sénégalaise au moins 10 ans avant. La caution doit aussi être relevée à 100 millions pour les candidats. Parce qu’un candidat coûte au moins 200 millions à l’Etat, si l’on se réfère aux dernières élections présidentielles. Donc, le candidat doit pouvoir prendre en charge la moitié, c'est-à-dire 100 millions. Ensuite, j’ai dit que, pour lutter contre les candidatures fantaisistes, si le candidat n’obtient pas 5% des suffrages exprimés, il perd ses 100 millions et purge une sanction de deux quinquennats sans pouvoir se présenter à une élection présidentielle. Beaucoup de candidats sont parrainés par des lobbies étrangers, et il faut lutter contre ça».


Investitures de "Bby" à Mbacké pour l'élection des hauts conseillers
«Mon implication dans le Haut conseil des collectivités territoriales est très simple. J’ai écrit une note d’information au chef de l'État, Macky Sall, président de notre parti, pour lui donner des orientations sur le profil de chaque candidat. J’ai fait des propositions, et au bout du compte, je sais que les candidats retenus, l’ont été en fonction des propositions que j’ai faites pour le bien du parti et de la Coalition 'Benno bokk yakaar'. C’est Sidi Mbacké, le neveu du Khalife, Néné Ndiaye de l’Apr, et Lamine Top de l’Afp, qui ont été retenus pour Mbacké. Je ne battrais pas directement campagne, mais je viendrais en appoint avec des moyens, et je parlerais aux conseillers qui me sont proches dans les 6 communes que j’ai gagnées, plus les communes gérées par les alliés, pour une large victoire de notre Coalition».


Conflit avec le patronat sénégalais
«Le gouvernement du Sénégal n’a jamais créé une Commission de réforme des chambres consulaires qui comprend le patronat et les présidents des chambres de commerce. Je défie Kader Ndiaye, Vice-président de la chambre de commerce de Dakar, qui l’a dit dans la presse. Qu’il nous sorte l’arrêté qui a institué cette Commission. C’est faux. Les chambres consulaires, par ma voix, mettent en garde l'État du Sénégal. 840 conseillers ne sont pas d’accord avec cette réforme, et nous demandons l’arbitrage du chef de l'État, Macky Sall. Il a intérêt à faire attention avec ce patronat, composé d’escrocs».  

Propos recueillis par Flashinfos.net
 

Le Redacteur

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