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Menace de fermeture de l’Uasz, le recteur raisonne les étudiants

Lundi 19 Décembre 2016


L’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) traverse une zone de turbulence depuis quelques semaines. Le mouvement d’humeur décrété par les étudiants dénonçant leurs conditions de vie et d’études va crescendo. Les tumultes sont d’une telle gravité qu’elles pèsent une hypothèque sérieuse sur l’année universitaire en cours. Le Recteur, éberlué par la tournure brusque prise par les évènements semble ne pas comprendre la disproportion entre la radicalisation des jeunes potaches et les efforts conséquents consentis par l’Etat pour améliorer leurs vécus au sein de ce temple du savoir. Dans cet entretien exclusif accordé à flashinfos.net, Courfia Kéba Diawara soulève les nombreuses réalisations et actions du gouvernement en faveur de l’UASZ pour justifier sa stupéfaction. Il évoque entre autres l’autonomisation du centre des œuvres universitaires et sociales,


Menace de fermeture de l’Uasz, le recteur raisonne les étudiants
     « Nous avons du mal à comprendre ces étudiants parce que...

Je vous remercie Flashinfos.net. Je dis : fermer une université, c’est bien un gros mot. Une institution de cette envergure ne se ferme pas de cette façon. Je voudrais ensuite vous dire que dans cette institution, vous avez trois composantes. Vous avez les enseignants chercheurs, vous avez le personnel administratif technique et de service et vous avez les étudiants. Si à chaque fois, qu’une des composantes n’est pas satisfaite elle devrait pouvoir fermer l’institution, il y’a un problème de compréhension des rôles des uns et des autres. Sans pour autant préjuger des raisons pour lesquelles quelqu’un parle de fermeture. Mais, il est important de savoir que fermer une institution, c’est bien un gros mot. On devrait prendre la hauteur de ce qu’on l’on avance. Maintenant les étudiants en terme clair, sont entrain de se battre parce qu’ils disent souhaiter une autonomisation des œuvres sociales.

…Un Directeur du Crousz a été nommé »

Je précise qu’en janvier 2017, il y’aurait cette autonomie au niveau des œuvres sociales de Ziguinchor. Les étudiants ont fait une marche en disant qu’ils n’ont pas vu d’actes qui leur donnent espoir pour l’effectivité de la mesure. Nous les avons rassuré en leur disant que c’est un engagement de monsieur le président de la république. Mieux, le président de la république a pris un décret et à nommer un directeur général du centre régional des œuvres universitaires et sociales de Ziguinchor. Nous ne comprenons alors pas qu’ils persistent dans cette dynamique pour parler d’œuvres sociales.

« La prérogative de fermer une université n’est pas celle des étudiants »

Nous avons du mal à les comprendre aujourd’hui parce que leur véritable combat, c’était de dire l’autonomisation des œuvres sociales à Ziguinchor. Il est évident que tout ne se fait pas tout de suite. Un directeur général a été nommé, un budget a été voté à l’assemblée nationale, il s’agit maintenant de se mettre au travail. En rapport avec le nouveau directeur général, regarder les possibilités avec l’aide du comité de dialogue social qui existe au niveau de l’université Assane Seck de Ziguinchor. Donc, il est important qu’ils soient dans une dynamique d’accepter d’étudier et de regarder les problèmes en face. Mais aujourd’hui, nous avons du mal à comprendre que ces étudiants se lèvent d’autorité et parlent de fermeture d’une université. Je pense que si cela était dans l’ordre du possible, ils ne seraient plus des étudiants. Ils seraient autres choses que des étudiants. La prérogative de fermer une université n’est pas celle des étudiants, je regrette.

« C’est vrai, il y a des difficultés réelles, mais… »

Il faut dire que d e façon naturelle, à l’instar de ce qui se passe dans toutes les Université surtout du pays, l’université Assane Seck de Ziguinchor connait  également des difficultés réelles et à ce niveau tout le monde travaille dans le sens de les surmonter. Lorsqu’il s’est agit par exemple de la question du restaurant, le ministre, le PR Mary Teuw Niane a eu à prendre personnellement des décisions importantes pour amoindrir les effets négatifs au niveau de la prise en charge sociale. Le rectorat a eu à prendre des mesures qui sont allées dans le sens du soulagement des conditions de vie et d’étude. Ce n’est pas suffisant. C’est clair que ce n’est pas suffisant, mais, je n’arrête pas de leurs expliquer cela. Lorsqu’on parle d’une autonomie qui ne démarre qu’en janvier, il est évident que puisque c’est une phase de transition, il y aura quelques difficultés et il faudra accepter de se mettre ensemble et de serrer la ceinture pour les surmonter. Et, c’est ce que nous faisons. Si à coté de cela, il pense que puisque c’est un problème, il faut aller au-delà. Nous leurs disons non, on fait face aux difficultés et on essai de les résoudre.

« Présence de main invisible derrière ces étudiants … »

Je ne saurai nier ni confirmer qu’il y a une main invisible derrière cette grève des étudiants. Ce que je sais, c’est que nous nous concentrons sur notre mission principale qui est l’université. De grâce, nous avons l’expertise, la compréhension et la compétence du fonctionnement d’une université au Sénégal. S’il y’en a comme vous l’insinuez, une main invisible derrière cette grève, que ceux qui ne comprennent pas le fonctionnement d’une université, s’abstiennent pour le bonheur du Sénégal.

« L’Etat a mis énormément d’argent dans cette université »  

Ce n’est pas mon bilan. C’est le bilan du chef de l’Etat, le président Macky Sall, nous l’avons dit. Il n’y a pas longtemps, monsieur le gouverneur de la région de Ziguinchor a fait une tournée pour visiter les chantiers de l’université Assane Seck de Ziguinchor. Nous avons compris que l’Etat a mis énormément d’argent dans l’université Assane Seck, pour que cela puisse aboutir à l’amélioration des conditions de travail et d’étude de ces étudiants-là et de tout le personnel. Nous ne faisons qu’œuvrer dans ce sens-là pour qu’il y’ait un esprit plus serein pour travailler. Nous sommes très optimistes. Ce que nous ne comprenons pas, c’est que des gens se réveillent dans l’université, voient ce qui est entrain de bouger à l’université et ils parlent comme s’il n’y a rien à l’université. Cela est parfois très difficile à comprendre. Mais, nous ne baissons pas les bras parce que nous avons une mission, c’est un défi et nous sommes convaincus que nous le relèverons et nous ne sommes pas loin de ce moment.

« Je rêve de voir l’université Assane Seck parmi les universités… »

Une université qui se retrouve dans les standards des universités du monde. Nous ne cherchons pas à réinventer la roue. Nous cherchons tout simplement à être parmi les universités connues à travers le monde, et nous nous battons. Tout le monde se bat pour cela. Des enseignants publient dans des revues internationales. Le nom de l’université Assane Seck, c’est au niveau national, c’est au niveau international. Il est important que l’enseignement et la recherche soient développés. C’est ce qu’on attend de nous, c’est ce que le Sénégal attend de nous. C’est notre plus grand rêve aujourd’hui. La volonté du président Macky Sall, avec tous les investissements accordés à l’université Assane Seck, est qu’on puisse voir un résultat porteur de stabilité, mais surtout, un résultat dans la performance. Merci flashinfos.net
 
  Réalisé par Idrissa SANEFlashinfos.net

Le Redacteur

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