Le procès se déroule dans la prison de Sindjan, où a été construite, spécialement pour les procès liés au putsch manqué, une salle pouvant accueillir jusqu'à 1 500 personnes. Parmi les inculpés, 461 sont en détention, sept autres sont en fuite, alors que d'autres comparaissent libres.
Le prédicateur Fethullah Gülen, que les autorités d'Ankara accusent d'être le cerveau du putsch, vit depuis longtemps en exil aux Etats-Unis. Adil Öksüz, considéré comme le chef opérationnel des putschistes, est lui aussi en fuite. Mais dans le box des accusés sont bien présents des personnages-clés liés au putsch, comme l'homme d'affaires Kemal Batmaz, ou encore l'ancien chef de l'armée de l'air Akin Ozturk, ancien commandant de l’armée de l’air présenté l'un des personnages clé de la tentative de coup d’État contre Recep Tayyip Erdogan.
Impressionnant dispositif de sécurité
Plusieurs chefs d'accusation ont été retenus contre les prévenus, allant de « tentative d'assassinat contre le président Redjep Tayyip Erdogan » jusqu'à « violation de la Constitution ». Un imposant dispositif de sécurité a été déployé pour l'audience, avec plus de 1 000 agents de sécurité, des véhicules blindés, des tireurs d'élite sur les toits et un drone de surveillance. Quelques dizaines de manifestants se sont rassemblés aux abords du tribunal, ils ont conspué les prévenus et ont jeté des nœuds coulants et des bouteilles vides en leur direction.