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"Nous avons vécu une journée difficile ce samedi avec une tuerie d'une rare violence de 13 jeunes dans un village du département de Ziguinchor. C'est l'émotion dans toute la Casamance. Oui, nous croyions tous que de tels actes ne se reproduiraient plus sur la paisible et fertile terre de nos ancêtres. Nous condamnons vigoureusement ce qui vient de se passer, présentons nos condoléances aux familles des jeunes et à tout le peuple sénégalais. Toutefois, nous continuons à croire fortement au processus de paix qui est entré de façon irréversible dans sa phase de consolidation. La paix, rien que la paix, c'est ce qui correspond à l'aspiration profonde des populations de la Casamance qui veulent passer au combat pour le développement et le bien-être. Il n'y a pas de moment pour faire la paix; chaque jour doit être dédié à la paix.
Voilà bientôt quarante ans que se sont éteints les feux qu'on allumait à la place du village ou au milieu de la concession pour permettre aux anciens de raconter paisiblement des contes porteurs de sagesse aux plus jeunes. Il est temps que ces feux soient rallumés pour la perpétuation d'un modèle éducatif qui avait permis de façonner des casamançais trempés dans les valeurs de droiture, de retenue, de courage, de paix, de travail. Le digne casamançais, jadis fier de voir ses greniers remplis de provisions tout au long de l'année, est aujourd'hui poussé à l'exode du fait de l'impossibilité d'exploiter les champs et les rizières devenus des lieux dangereux à cause des mines.
Les enquêtes permettront certainement de désigner les responsables de ces actes incompréhensibles mais quelqu'en soient les auteurs, qu'ils sachent que la Casamance aspire à autre chose. Il est temps de tourner cette page douloureuse de l'histoire de notre belle et riche région. Acceptons de nous inscrire tous dans la dynamique de la paix tout en évitant de regarder dans le rétroviseur. Pour faire la paix, il faut savoir être grand; et pour être grand il faut être capable de s'élever et d'évoluer dans ses positions.
En fin, nous encourageons tous ceux qui aiment la Casamance et qui travaillent pour qu'elle retrouve la paix à poursuivre leurs efforts. Notre conviction profonde est que, les derniers événements, malgré leur violence, doivent être classés parmi les vestiges d'une crise qui tend de façon irréversible vers sa résolution. Vive la paix en Casamance".
Mamadou Lamine KEITA
Maire de Bignona
Voilà bientôt quarante ans que se sont éteints les feux qu'on allumait à la place du village ou au milieu de la concession pour permettre aux anciens de raconter paisiblement des contes porteurs de sagesse aux plus jeunes. Il est temps que ces feux soient rallumés pour la perpétuation d'un modèle éducatif qui avait permis de façonner des casamançais trempés dans les valeurs de droiture, de retenue, de courage, de paix, de travail. Le digne casamançais, jadis fier de voir ses greniers remplis de provisions tout au long de l'année, est aujourd'hui poussé à l'exode du fait de l'impossibilité d'exploiter les champs et les rizières devenus des lieux dangereux à cause des mines.
Les enquêtes permettront certainement de désigner les responsables de ces actes incompréhensibles mais quelqu'en soient les auteurs, qu'ils sachent que la Casamance aspire à autre chose. Il est temps de tourner cette page douloureuse de l'histoire de notre belle et riche région. Acceptons de nous inscrire tous dans la dynamique de la paix tout en évitant de regarder dans le rétroviseur. Pour faire la paix, il faut savoir être grand; et pour être grand il faut être capable de s'élever et d'évoluer dans ses positions.
En fin, nous encourageons tous ceux qui aiment la Casamance et qui travaillent pour qu'elle retrouve la paix à poursuivre leurs efforts. Notre conviction profonde est que, les derniers événements, malgré leur violence, doivent être classés parmi les vestiges d'une crise qui tend de façon irréversible vers sa résolution. Vive la paix en Casamance".
Mamadou Lamine KEITA
Maire de Bignona
